mardi, 01 avril 2025
De la guerre par procuration à la crise systémique: l'Occident et sa scission intérieure
De la guerre par procuration à la crise systémique: l'Occident et sa scission intérieure
Elena Fritz
Source: https://www.pi-news.net/2025/03/vom-stellvertreterkrieg-z...
Washington a, rapporte le New York Times, non seulement livré des armes à l'Ukraine, mais a également assuré une planification militaire, fourni des coordonnées de cibles et assumé des responsabilités opérationnelles.
Un rapport du New York Times révèle ce qui a longtemps été considéré comme de la propagande russe : les États-Unis n'ont pas seulement soutenu la guerre en Ukraine, mais l'ont également façonnée opérationnellement. Cependant, cette reconnaissance des faits n'intervient pas par hasard et maintenant – elle fait partie d'une lutte de pouvoir géopolitique qui s'étend bien au-delà de Kiev.
Le grand rapport du New York Times sur le rôle des États-Unis dans la guerre en Ukraine a largement attiré l'attention. Non pas parce qu'il fournit de nouveaux faits – mais parce qu'il confirme la véracité de récits qui avaient été jusqu'ici rejetés comme relevant de la désinformation russe. Washington aurait, selon l'article, non seulement livré des armes, mais aurait également planifié militairement les opérations, fourni les coordonnées de cibles et pris des responsabilités opérationnelles – depuis l'offensive de Kharkiv en 2022 jusqu'aux attaques contre le pont de Crimée. Même l'artillerie d'origine occidentale était dépendante des informations fournies par le ciblage américain. Le président ukrainien Zelensky interférerait quant à lui régulièrement dans les processus militaires – avec des effets dévastateurs. Ces déclarations sont explosives – non pas parce qu'elles seraient nouvelles, mais parce que leur publication provient maintenant du plus haut appareil de pouvoir des États-Unis.
Projections géopolitiques de Washington
L'article offre des aperçus profonds de la pensée stratégique des décideurs américains. Du point de vue de nombreux responsables au Pentagone, l'Ukraine n'était pas au premier chef un État souverain, mais un champ de bataille symbolique – une scène où l'on espérait effacer d'anciennes défaites comme au Vietnam, en Irak et en Syrie. L'invasion russe a fourni l'occasion bienvenue d'une démonstration force. La signification historique et existentielle de l'Ukraine pour la Russie est de première importance mais elle est restée sous-estimée dans les calculs de Washington. La guerre a été menée comme une classique confrontation par procuration – un vestige de la guerre froide. Le fait que la Russie ait vu cela différemment a été ignoré de manière systématique.
Un détail particulièrement révélateur apparait dans l'article: à l'automne 2022, le général Surovikin aurait menacé d'utiliser des armes nucléaires tactiques si l'Ukraine traversait le Dniepr. L'authenticité de cette conversation reste floue – mais au sein de l'administration Biden de l'époque, la menace a apparemment été prise très au sérieux. On a reconnu qu'une victoire conventionnelle sur la Russie pourrait déboucher sur un désastre nucléaire.
Ainsi, le monde a vécu – presque inaperçu – son moment le plus dangereux depuis la crise de Cuba en 1962. L'Occident s'est retiré. Non par compréhension, mais par peur.
Depuis lors, la stratégie des États-Unis a clairement vacillé. L'offensive d'été 2023 – préparée de longue date à Washington – a bien été menée, mais elle était évaluée en interne comme vouée à l'échec. Pourtant, elle a été mise en œuvre – par inertie, par peur, par calcul politique. Une guerre sans but, sans espoir de victoire – mais avec de gros risques.
Une publication ciblée – et une lutte de pouvoir interne à l'Occident
Le moment de la publication n'est pas un hasard. Le New York Times a lancé cet article précisément au moment où l'ordre géopolitique de l'espace transatlantique a vacillé – sous la présidence de Donald Trump, qui se montre ouvert à un réajustement stratégique vis-à-vis de la Russie. La divulgation de détails sensibles sur l'implication militaire des États-Unis en Ukraine sert manifestement à saboter politiquement un rapprochement avec Moscou et à le tabouiser dans la politique étrangère.
Et la situation devient ainsi évidente : ce que nous vivons n'est pas un "Occident" agissant de manière unifiée, mais une structure géopolitique profondément divisée. D'un côté se trouve l'administration Trump, qui priorise les intérêts nationaux, mise sur la retenue militaire et a introduit l'option d'assouplir les sanctions contre la Russie.
De l'autre, un bloc de pouvoir pro-atlantiste se forme – soutenu par le Parti démocrate, des réseaux influents à Londres et une technocratie bruxelloise de plus en plus idéologique. Ce camp vise à établir un bloc globaliste autonome : économiquement, militairement et normativement indépendant de la Maison Blanche – mais en confrontation délibérée avec la Russie.
L'UE s'accroche désespérément au régime des sanctions
C'est précisément pour cette raison de calcul de pouvoir que se comprend aussi la position rigide de l'UE sur la question des sanctions. Alors que Washington sous Trump est prêt à réévaluer les intérêts économiques et stratégiques, Bruxelles s'accroche désespérément au régime des sanctions. Non par évaluation rationnelle, mais parce que ces sanctions sont devenues la base idéologique de la nouvelle conscience missionnaire européenne. La guerre économique contre la Russie ne sert plus de moyen à un but, mais de récit formateur d'identité pour le projet de l'UE, qui se découple de plus en plus de la souveraineté démocratique.
La publication dans le New York Times est donc bien plus qu'un scoop journalistique. C'est un instrument politique – au service de ces forces qui veulent empêcher un réajustement multipolaire et, en revanche, maintenir une crise globaliste durable. L'Ukraine n'est dans ce jeu qu'un proxy géopolitique – elle est abusée et sert de scène pour une lutte de pouvoir qui est interne à l'Occident au détriment de l'ordre mondial de demain.
Constat géopolitique
Les États-Unis se sont, sous l'administration précédente, engouffrés dans un conflit dont ils ont sous-estimé le potentiel d'escalade et méconnu l'importance stratégique. L'article du New York Times se lit comme un aveu tardif de cet échec – et en même temps comme une intervention médiatique contre le rétablissement de la raison en politique étrangère.
Pour l'Europe, cela révèle une vérité inconfortable : elle n'est plus dirigée, mais instrumentalisée – comme levier d'un projet géopolitique échappant au contrôle démocratique. La véritable ligne de front ne se situe pas entre l'Est et l'Ouest, mais à travers le centre du pouvoir occidental lui-même. Et c'est là que réside réellement la dynamique des années à venir.
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Condamnation de Marine Le Pen: l’extrême-droite la plus bête du monde!
Condamnation de Marine Le Pen: l’extrême-droite la plus bête du monde!
Pierre-Emile Blairon
Au moment où je termine ces quelques lignes sur ce bien curieux voyage des deux jeunes espoirs de « l’extrême-droite française », j’apprends que Marine Le Pen, reconnue coupable de détournement de fonds publics dans l’affaire des assistants européens du FN, est condamnée à deux ans de prison ferme et cinq ans d’inéligibilité avec application immédiate ; vous l’avez souvent lu sous ma plume ou dans ces colonnes : il est inutile de se renier et de trahir ses électeurs pour espérer amadouer des gens qui vous méprisent et qui ne changeront jamais d’avis à votre égard ; la seule attitude payante et digne vis-à vis de soi-même et de ceux qui croient en vous est de continuer à énoncer ses vérités et le programme pour lequel on a été élu, ou pour lequel on se bat, sans compromission ni faiblesse, en faisant ce qui doit être fait, sans en attendre quelque récompense ; c’est un bien noble projet pour les politiciens de notre fin de cycle incapables de s’intéresser à autre chose qu’à leur petite personne.
On ne pourra pas me reprocher de bondir sur cette désolante annonce pour critiquer, après coup des prises de position qui ne pouvaient logiquement qu’amener à ce triste résultat (comme le font ceux qui n’ont jamais rien vu venir mais qui veulent rattraper le train en marche).
Il y a des dizaines d’années que j’applique ce principe : « ne jamais renier ses idées pour un bénéfice à court terme » et que j’ai exposé, dans ces mêmes colonnes, dans plusieurs articles, lorsque Marine Le Pen a commencé à vouloir « dédiaboliser » son parti.
Je veux ici m’insérer dans le contexte d’une lutte primordiale entre, d’une part, les tenants d’un monde traditionnel, le monde de nos ancêtres, monde dont nous exposons, avec les autres intervenants, les valeurs intangibles à chacun de nos articles sur ce même site, et, d’autre part, le monde uniformisateur, décadent et globaliste que nos ennemis veulent nous imposer et que nous rejetons avec nos dernières forces.
C’est le sens même du combat que j’ai commencé en 1966 et qui ne s’achèvera probablement qu’avec cette vie.
Cette condamnation de Marine Le Pen, tout aussi injuste et ignoble qu’elle puisse être, porte gravement atteinte à l’ensemble de ce combat et à l’ensemble de ceux qui ont, pendant de longues années, espérer le voir aboutir. On n’entraîne pas 11 millions de Français à sa suite sans avoir préalablement préparé le terrain et défini les conditions du combat et de la victoire qui aurait pu s’ensuivre.
On le fait encore moins si l’on a eu pour toute ambition que de pauvres et indignes intérêts personnels.
Le voyage d’allégeance de l’extrême-droite française au gouvernement de Netanyahou
On n’aura retenu de Guy Mollet que sa phrase devenue célèbre « la droite française est la plus bête du monde ». Pour le reste, ce personnage tristounet fut quand même à l’époque, en 1956, Président du Conseil, l’équivalent du Premier ministre actuel, sous la présidence de René Coty. Il ne fut pas seulement insignifiant, il fut aussi toxique, à l’image d’un François Hollande, socialiste comme lui. Guy Mollet fut un cheval de Troie des Américains à la suite de Jean Monnet dont on connaît maintenant son appartenance à la CIA et donc, collaborant aux basses œuvres de cette dernière pour asservir les pays européens par le biais de l’U.E.
Guy Mollet (photo) fut également célèbre pour sa « journée des tomates », épisode peu glorieux qui le vit, le 6 février 1956, accueilli par une pluie de tomates mûres par les Européens d’Algérie qui protestaient contre ses positions qu’ils jugeaient défavorables au maintien de l’Algérie dans le giron français.
Pour en revenir à sa fameuse petite phrase, nous devons cependant reconnaître à l’homme une certaine perspicacité.
Les partis et les individus se réclament (bien timidement) d’une position à cette place à droite dans l’hémicycle depuis le RPR de Chirac sous la figure tutélaire de De Gaulle alors que ce dernier a été maintes fois trahi depuis sa disparition par ces politiciens de métier qui n’ont aucune conviction dans leur grande majorité et ne sont motivés que par leurs ronds de serviette et le choix du fauteuil qui accueillera leur séant rebondi.
Reste « l’extrême-droite » qui n’a plus rien « d’extrême » ni même de « droite », cochant au contraire toutes les cases du politiquement correct actuel : pro-mondialiste, donc pro U.E., pro-Otan, donc pro-Ukraine et pro-guerre, elle a été pendant la crise sanitaire pro-vaccins, pro-masques, pro-OMS, pro-répression contre le personnel médical.
L’extrême-droite actuelle, et particulièrement sa représentation législative RN, est pro-tout ce que propose le gouvernement du moment qu’elle reste bercée par une douce brise qui ne fait pas de vagues qui pourraient déstabiliser le fragile esquif sur lequel elle s’est embarquée, fragile parce que son naufrage ne dépend que de la bonne volonté de Macron auquel elle s’est entièrement soumise, comptant sur lui pour faire le silence sur de possibles turpitudes dont elle se serait rendue coupable, à preuve les débats lors des deux présidentielles, fortement entachés de soupçons d’arrangements, non avoués évidemment, à preuve aussi l’obstination qu’elle met à ne pas risquer la destitution de Macron en ne votant pas les motions de censure ( qu’elle ne propose jamais quand elles ont une chance de ne pas être rejetées) ou en s’abstenant afin de favoriser l’élection du Président du Conseil constitutionnel.
On voit donc, aujourd’hui même et à l’heure présente où j’écris, avec la condamnation de Marine Le Pen, que tous ces renoncements et reniements n’auront strictement servi à rien.
Ah non, je me trompe, cette extrême-droite n’est pas seulement pro- quelque chose, elle est aussi anti-, et doublement, car elle est anti-antisémite, ce qui est tout à son honneur mais, et c’est là qu’elle méritera son qualificatif « d’extrême-droite la plus bête du monde », en envoyant deux émissaires en Israël, Marion Maréchal et Jordan Bardella, pour soutenir le gouvernement de Netanyahou et louer son action avec force chevrotements dans la voix.
Ces émissaires se sont singulièrement ridiculisés aux yeux de l’opinion internationale car ils se sont rangés aux côtés du gouvernement israélien au moment même où les rues de Tel-Aviv et des grandes villes israéliennes sont pleines de dizaines de milliers de manifestants qui réclament le départ de Netanyahou [1].
Quel intérêt y a-t-il à soutenir un gouvernement discrédité dont deux des principaux représentants sont poursuivis par la Cour pénale internationale de Justice pour crime de guerre et crimes contre l’humanité commis dans la bande de Gaza occupée [2] ?
La seule explication à cette étrange attitude est celle que j’ai énoncée avec d’autres mots dans mon article du 27 janvier 2025, L’extrême droite en Europe : tout va changer pour que rien ne change :
A savoir que ces gens ont un besoin maladif de reconnaissance à tout prix, et ils continueront à vouloir occuper l’espace médiatique qui leur a tant fait défaut en d’autres temps, pour tenir la vedette, au prix même de paraître grotesques.
Pierre-Emile Blairon
Notes:
[1] https://www.youtube.com/watch?v=D621P7IkA6c
[2] « Les mandats d’arrêt émis mercredi 21 novembre 2024 par la Cour pénale internationale (CPI) contre le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, et son ex-ministre de la défense, Yoav Gallant, marquent un tournant historique. Pour la première fois depuis la création de la cour, en 1998, des responsables politiques sont inculpés contre la volonté de leurs alliés occidentaux. »Le Monde du 22 novembre 2024.
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dimanche, 30 mars 2025
Nord Stream, Trump et l'auto-tromperie européenne
Nord Stream, Trump et l'aveuglement européen
Elena Fritz
Source: https://www.pi-news.net/2025/03/nord-stream-trump-und-der...
Washington négocie, Moscou parle - et l'Europe s'indigne en s'imaginant être une "coalition des volontaires" au sommet sur l'Ukraine à Paris, tel un végétalien offusqué lors d'un barbecue.
Imaginez : la Russie et les États-Unis négocient sur Nord Stream - sans les Européens. Et à Bruxelles, c'est le choc collectif. Comment osent-ils ? Après tout, nous sommes censés être des "partenaires".
Mais la réalité est que l'Europe ne joue plus aucun rôle. Et ce n'est pas parce que de méchants puissants se seraient ligués contre nous, mais parce que nous nous sommes délibérément mis hors jeu. Pendant que Washington et Moscou pratiquent la Realpolitik, l'UE se livre à des discours idéologiques sur les budgets CO2, l'égalité des genres dans le réchauffement climatique et sur le climat du globe en 2100.
Le nouvel impérialisme énergétique: ressources, pouvoir et dépendance
Les États-Unis ne pensent plus en termes de partenariats - ils pensent en termes d'axes de pouvoir. Le Canada fournit des ressources, les États-Unis le capital, et l'Europe… éructe de l'indignation. Pas étonnant donc que Donald Trump souligne à nouveau au printemps 2025 que le Canada est "de facto déjà le 51ème État" - une phrase qu'il a lâchée avec un sourire suffisant lors d'une apparition de campagne en Ohio. Derrière cette prétendue plaisanterie se cache un sérieux d'ordre géopolitique : les États-Unis ont un intérêt vital à devenir complètement indépendants sur le plan énergétique - et le Canada, avec ses gigantesques réserves de pétrole, de gaz et d'uranium, est le réservoir de matières premières naturel de l'empire américain.
La cupidité visant à s'emparer de l'énergie enfouie dans le sol canadien n'est pas un réflexe colonial, mais un calcul stratégique. Pendant que l'Europe discute d'éoliennes, les États-Unis s'assurent l'accès aux fondementaux de la domination technologique et militaire - avec un sourire aimable et un calcul géostratégique. Le Canada fournit, l'Amérique dirige - et l'Europe paie la note. Indignation. Pendant que Trump et son équipe disent ouvertement de quoi il s'agit - ressources, énergie, autonomie stratégique - Bruxelles reste abasourdie. On ne parle pas ainsi dans une "communauté de valeurs" (libérales-atlantistes) !
Marco Rubio résume la situation: sans énergie bon marché, pas de leadership technologique. Pas de prospérité. Pas de souveraineté. Point. Particulièrement dans le domaine de l'intelligence artificielle, selon Rubio, il se révélera qui possède la base énergétique pour le pouvoir futur. L'IA sera si énergivore que seul l'accès à une électricité bon marché déterminera la domination ou l'insignifiance.
L'intelligence artificielle consomme de l'énergie - l'idéologie verte consomme des opportunités
Quiconque croit que l'Allemagne peut se positionner comme un leader numérique sans assurer un approvisionnement énergétique stable et bon marché vit dans une illusion techno-romantique. Un seul cluster de calcul pour l'IA générative consomme aujourd'hui plus d'électricité que certaines petites villes. Ainsi, celui qui dispose d'électricité bon marché gouverne l'avenir. Celui qui n'en a pas sera au mieux un spectateur.
Cependant, l'Allemagne a décidé de ne pas se lancer dans cette course - ou pire encore: de la mener avec le frein à main tiré. Le dogmatisme vert, jadis camouflé en protection climatique, est aujourd'hui un programme d'entrave à la croissance. Il détruit la création de valeur industrielle, empêche la souveraineté technologique et transforme un site industriel autrefois leader en musée climatiquement neutre.
L'Allemagne se démantèle - la Chine construit
Pendant que l'Allemagne démolit des centrales électriques, la Chine en construit de nouvelles - chaque semaine. Il n'est pas surprenant que Pékin raffine aujourd'hui plus de pétrole que toute autre nation. Ils parlent d'un avenir vert, mais ils agissent dans le présent. Ils font les deux. Énergie éolienne pour l'image, charbon pour la croissance. En Chine, le contraste entre l'ambition verte et la réalité des énergies fossiles n'est pas un dilemme, mais une stratégie.
En revanche, en Allemagne, la politique énergétique a été menée avec un mélange d'hubris, d'hystérie et d'impuissance. La sortie complète du charbon, du pétrole et du gaz, accompagnée d'une exaltation morale et d'une ignorance technique, s'apparente à un suicide industriel volontaire. Même si Robert Habeck a depuis quitté ses fonctions, ses décisions politiques résonnent comme un avertissement économique.
Dépendance au gaz russe ? Une illusion orchestrée
Tout cela repose sur un mythe qui a été traité dans les médias et les parlements allemands comme un credo : la prétendue dépendance dangereuse au gaz russe. Mais ceux qui argumentent ainsi confondent partenariat stratégique et vulnérabilité à l'extorsion. La Russie a été un fournisseur d'énergie fiable pendant des décennies - même pendant la guerre froide. Il n'y a pas eu d'arrêts de livraison motivés politiquement, mais des contrats à long terme, des prix équitables et une prévisibilité mutuelle. La véritable dépendance commence là où l'on se prive volontairement d'accès aux ressources - pas là où l'on achète par prudence économique.
Aujourd'hui, l'Allemagne n'est pas davantage souveraine, mais est devenue encore plus dépendante - du gaz de schiste américain, du GNL volatil du marché mondial, des importations d'électricité en provenance d'autres pays. Pourtant, ces dépendances sont considérées comme idéologiquement correctes, car elles correspondent au narratif atlantiste.
Ce que nous vivons, ce n'est pas le prix de la liberté, mais la facture de la folie politique. Et elle ne se paie pas en euros, mais en compétitivité perdue, en dépendance technologique - et dans un avenir où d'autres décident de qui ouvre le robinet et de qui reste dans l'obscurité.
La politique énergétique est une politique de sécurité
La leçon est simple : la politique énergétique n'est pas une question de morale, mais de sécurité nationale. Qui se sépare volontairement des combustibles fossiles sans garantir des alternatives s'auto-démantèle - économiquement, géopolitiquement et technologiquement. Qui pense qu'il peut marquer des points avec une indignation morale dans un monde d'intérêts durs n'a ni compris Clausewitz ni le présent.
Pendant que l'on mène à Berlin des débats sur les pompes à chaleur, l'égalité des genres dans l'approvisionnement énergétique et des élucubrations de l'ex-gouvernement "feu tricolore" sur le CO2 dans les cantines scolaires, d'autres pays programment des réseaux neuronaux, modernisent leurs réseaux électriques - et s'assurent l'accès à ce qui propulse l'avenir numérique : une énergie bon marché, disponible à tout moment.
Le vide géopolitique
L'Europe n'est pas mise à l'écart. Elle s'est auto-démolie. Cela se manifeste notamment dans la manière dont les États-Unis et la Russie négocient sur des projets d'infrastructure européens centraux comme Nord Stream - en excluant l'Europe. Comme le rapportait Politico tout récemment, des diplomates de l'UE s'expriment avec incrédulité sur le fait que Washington et Moscou ont déjà depuis longtemps mené leurs entretiens sur l'avenir des pipelines de manière bilatérale. Un des interlocuteurs cités parle même de "folie" qui laisse l'Europe sur le côté.
Mais cette "folie" n'est que la conséquence logique du vide géopolitique que l'Europe a créé elle-même.
Lorsqu'on déclare que chaque politique visant la défense des intérêts propres est une dangereuse hérésie et que l'on pose chaque partenariat stratégique avec la Russie comme une trahison, il ne faut pas s'étonner si d'autres décident de nos destinées. Pendant que la Russie préserve ses leviers géopolitiques et que les États-Unis en tirent une nouvelle pression sur l'Europe, le continent reste pur spectateur. On s'est éloigné de la réalité - et on s'étonne maintenant que personne ne demande plus ce à quoi l'Europe aspire réellement. Maintenant que Washington négocie avec la Russie à propos de Nord Stream, on se frotte les yeux avec étonnement. Pourtant, l'exclusion était prévisible. On a cru qu'avec une supériorité morale (auto-proclamée), on pourrait remplacer le réel incontournable de la géopolitique. Mais au final, ce n'est pas le "vertueux" qui gagne - mais celui qui contrôle le robinet de gaz.
En conclusion
Qui ne prend pas place à la table figure comme plat suggéré par le menu. L'Europe a volontairement cédé sa chaise - et essai maintenant de se vendre comme un beau bibelot, aux allures éthiquement correctes, trônant sur la cheminée du bureau principal de l'institution mondiale de la géopolitique.
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samedi, 29 mars 2025
L'Allemagne doit-elle se débarrasser des chaînes du Traité 2 + 4?
L'Allemagne doit-elle se débarrasser des chaînes du Traité 2 + 4?
Wolfgang Hübner
Source: https://www.pi-news.net/2025/03/deutschland-soll-die-zwei...
Le traité "Deux-plus-quatre" limite les possibilités de l'Allemagne si elle doit se défendre contre la Russie, a récemment écrit Reinhard Müller sur la première page de la FAZ (Frankfurter Allgemeine Zeitung).
L'éditorial récent paru dans l'un des principaux journaux allemands, en l'occurrence la FAZ, qui demeure la tribune du complexe au pouvoir en Allemagne, sera lu à Moscou, mais aussi à Washington, avec un intérêt particulier. Car il est écrit noir sur blanc : « La capacité de défense allemande exige une sortie du traité "Deux-plus-quatre" » ! Donc, du traité qui a permis la réunification en 1990 avec l'accord des quatre puissances victorieuses de la seconde guerre mondiale, soit les États-Unis, l'Union soviétique (aujourd'hui la Russie), le Royaume-Uni et la France.
Résumé du "Traité 2 +4": à partir de 1994, l'Allemagne doit réduire ses forces armées à 370.000 hommes; ensuite, ces forces armées, même si elles sont inféodées à l'OTAN, peuvent s'installer sur le territoire de l'ex-RDA, mais aucune troupe appartenant à un autre Etat membre de l'OTAN ne peuvent y stationner. Ces clauses d'un Traité toujours en vigueur sont en contradiction avec le bellicisme affiché par le gouvernement dit "feu tricolore" et par les projets du nouveau chancelier Merz.
Aucun droit de résiliation n'était prévu. Les modifications ne peuvent en principe être apportées que par tous les États contractants. Il est exclu que la Russie soit disposée, dans les circonstances actuelles, à libérer l'Allemagne d'un traité qui, par exemple, interdit la possession d'armes nucléaires allemandes. Et il est tout à fait douteux que les États-Unis, mais aussi nos « amis » européens, la France et le petit Royaume-Uni, soient prêts à cela. En ce qui concerne la Russie, l'article déclare en référence à la guerre en Ukraine : « Il y a de bonnes raisons de parler ici d'une suppression de la base du traité "Deux-plus-quatre" ».
Ceux qui n'ont pas jusque-là pris au sérieux les inquiétudes de la Russie concernant une nouvelle militarisation et une capacité de guerre de l'Allemagne seront éclairés par le commentaire à la une dans la FAZ: les ennemis pro-atlantistes de la Russie, déçus par Donald Trump, parmi les puissants en Allemagne aujourd'hui, souhaitent se débarrasser de toutes les chaînes pour devenir la puissance dirigeante lors de la prochaine croisade contre les Moscovites. Et quel chancelier conviendrait mieux à cela que Friedrich Merz, futur commandant suprême de la Bundeswehr en cas de conflit défensif ou de guerre offensive ?
Il devient maintenant plus clair pourquoi Merz est prêt à avaler toutes les couleuvres social-démocrates et vertes : l'homme a une mission ! Cependant, il doit également être clair: une sortie unilatérale du traité par l'Allemagne contre la volonté de la Russie mènera inévitablement à la guerre. Le simple fait que l'article de la FAZ soit paru, et derrière lequel apparaissent des considérations et des intentions concrètes émanant de la fraction militante dans le complexe de pouvoir allemand, fera retentir les sonnettes d'alarme au Kremlin.
14:03 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : allemagne, actualité, bellicisme, traité 2 +4, atlantisme, europe, affaires européennes | |
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vendredi, 28 mars 2025
Guerre économique ? L’Europe n’a aucune chance si elle vole 800 milliards à ses citoyens pour produire ou acheter des armes
Guerre économique ?
L’Europe n’a aucune chance si elle vole 800 milliards à ses citoyens pour produire ou acheter des armes
Ala de Granha
Source: https://electomagazine.it/guerra-economica-leuropa-non-ha...
Il est vrai que l'histoire se répète, d'abord comme tragédie puis comme farce. Mais apprendre quelque chose de l'histoire ne ferait pourtant pas de mal. L'Axe a perdu la Seconde Guerre mondiale lorsqu'il a commencé à lutter sur deux fronts, se heurtant à la fois à l'Union soviétique et aux Occidentaux. Et maintenant, les eurodingues, dirigés par Ursula von der Leyen, veulent voler 800 milliards aux peuples européens pour une course solitaire et suicidaire aux armements, tandis que François Bayrou, Premier ministre français, invite l'Europe à se préparer à une guerre commerciale contre les États-Unis.
Il est évident que Bayrou est doté de ces quelques neurones qui manquent à Macron et qui n'ont pas été programmés chez Ursula. D'autant plus que Trump a déjà déclaré la guerre commerciale contre l'Europe, il suffit donc de le reconnaître.
Cependant, le Vieux Continent n’est pas en mesure de faire face, en même temps, à ces deux adversaires: celui réel, Trump, qui combat par l'économie; et celui, imaginaire, Poutine, qui n’a aucune envie d'envahir l'Europe parce qu'il sait très bien qu'il n’en a pas la capacité. Ni maintenant, ni jamais.
Mais voler de l'argent aux familles pour acheter des armes, inutiles, est plus facile que l'alternative qui impliquerait la nécessité d'investir dans des secteurs économiquement stratégiques, dans la qualité, dans la formation, dans l'augmentation du pouvoir d'achat des familles et, par conséquent, dans le renforcement du marché intérieur.
Dans le premier cas, il suffit de rendre heureux les marchands de mort, où qu'ils se trouvent. Dans le second, en plus de miser sur l'intelligence intérieure, il serait essentiel de créer un réseau de relations internationales avec les pays qui peuvent fournir les matières premières indispensables dont l'Europe est dépourvue ou insuffisamment dotée.
Il est dommage que la politique étrangère européenne et celle des États membres soient confiées à des politiciens qui représentent le pire du pire. Incompétents, incapables, totalement inadaptés et contre-productifs.
Ainsi, l'appel de Bayrou risque d'être totalement ignoré. Et les 800 milliards volés aux Européens serviront à creuser la fosse pour y inhumer le Vieux Continent.
19:26 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, europe, affaires européennes, politique internationale, réarmement, réarmement européen | |
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mardi, 25 mars 2025
Le rôle de l'Allemagne: de puissance économique à puissance militaire?
Le rôle de l'Allemagne: de puissance économique à puissance militaire?
Elena Fritz
Source: https://www.pi-news.net/2025/03/deutschlands-rolle-von-de...
L'Allemagne doit devenir la pointe de lance militaire de l'Europe
Le Bundestag a brisé le frein institutionnel qui empêchait tout endettement – une modification constitutionnelle qui ouvre la voie à un fonds de 500 milliards d'euros. Objectif officiel : investissements dans la défense et les infrastructures. Mais ceux qui lisent entre les lignes reconnaissent le véritable plan : l'Allemagne doit devenir la pointe de lance militaire de l'Europe. À une époque où l'UE se voit comme le dernier bastion du modèle hégémonique américain et où Donald Trump pourrait couper les liens transatlantiques, Berlin mise sur l'armement plutôt que sur la diplomatie. Est-ce le début d'une nouvelle guerre froide – ou la préparation à une confrontation directe ?
Les avertissements concernant une guerre entre la Russie et l'UE ne sont pas nouveaux – mais depuis la victoire de Trump, les spéculations s'intensifient. L'homme de la Maison Blanche n'a que peu d'envie de jouer le garant de la sécurité de l'Europe. Bruxelles réagit en paniquant: l'UE doit devenir l'“Arche de Noé” de l'ancien ordre mondial – avec la puissance militaire, le pouvoir des entreprises et la “soft power” comme armes. Pourtant, la réalité est décevante: sans la puissance industrielle des États-Unis, cela reste un tigre en papier. Si même les mises en oeuvre nécessitent vingt ans de discussions, combien de temps faudra-t-il pour créer une armée européenne? La réponse tombe sans appel: trop longtemps pour dissuader la Russie.
Le Grand Jeu : La Russie, les États-Unis et la peur de l'effondrement de l'UE
Une rapprochement entre Moscou et Washington serait le cauchemar des élites de l'UE. Sans la menace russe comme ciment, des pays comme la Hongrie, l'Italie ou même l'Allemagne pourraient suivre à nouveau leurs propres voies – notamment dans le secteur de l'énergie. Déjà, la dépendance à l'égard du gaz russe est un secret de polichinelle, néanmoins les sanctions se poursuivent. Un jeu perfide : hostilité à l'extérieur, affaires à l'intérieur. Mais si Trump redistribue les cartes, cet équilibre fragile pourrait basculer – et plonger l'UE dans le chaos et la division.
Avec le fonds de 500 milliards, l'Allemagne montre les dents. Le message est clair : nous ne laisserons plus les États-Unis nous mener à la baguette et ne serons plus freinés par Bruxelles. Mais les coûts de ce réarmement sont astronomiques – alors que la souveraineté s'amenuise. Car une puissance militaire européenne signifie moins de contrôle par le niveau national, plus de dépendance envers la bureaucratie dysfonctionnelle de l'UE. L'industrie allemande est peut-être riche, mais sans unité avec la France ou la Pologne, cela demeure un rêve coûteux. Et qui paiera à la fin ? Le contribuable – tandis que le danger d'une escalade militaire grandira.
Pour la Russie, la réarmement de l'Europe est une provocation. L'opération militaire en Ukraine devait mettre l'Occident en difficulté stratégique – au lieu de cela, le Kremlin voit maintenant une UE qui s'arme. Les 500 milliards de l'Allemagne sont un signal clair: l'Occident ne mise pas sur la détente, mais sur la confrontation. Moscou va réagir – avec une pression militaire, des manœuvres diplomatiques et la patience d'une grande puissance qui sait que le temps est souvent le meilleur allié. Les prochaines années pourraient amener l'Europe au bord du gouffre.
Conclusion: réarmement ou diplomatie ?
L'Allemagne entre dans l'arène des puissances militaires – mais à quel prix ? Le fonds est une montagne de dettes qui étrangle tous les élans potentiels de la jeunesse, tandis que l'UE instrumentalise ses citoyens pour des jeux de pouvoir géopolitiques. Au lieu de paix et de souveraineté, nous risquons la guerre et la dépendance. Mais il existe une alternative : la diplomatie.
Une Europe qui mise sur le dialogue plutôt que sur l'escalade pourrait créer une nouvelle architecture de sécurité – indépendamment de Washington, mais aussi sans confrontations inutiles avec Moscou. Le rôle de l'Allemagne en tant que moteur économique de l'Europe pourrait être utilisé pour ouvrir des espaces de négociation, plutôt que de tracer de nouvelles lignes de front. Pourtant, cette possibilité est à peine prise au sérieux à Berlin. Au lieu de cela, nous nous dirigeons vers un avenir où la militarisation et la vanité géopolitique pourraient plonger le continent dans le chaos.
La question est dès lors la suivante : voulons-nous vraiment des canons au lieu de beurre ? Ou n'est-ce pas le moment de concevoir une véritable politique de paix européenne – au-delà des jeux de pouvoir géopolitiques et sans loyauté de vassal envers Washington ou Bruxelles ? La réponse ne se trouve pas chez les bureaucrates, mais en nous.
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lundi, 24 mars 2025
Le programme allemand de retour volontaire ne prend pas!
Le programme allemand de retour volontaire ne prend pas!
Peter W. Logghe
Source: https://www.facebook.com/peter.logghe.94
Le gouvernement allemand, qui avait parié et espéré que de nombreux réfugiés syriens retourneraient dans leur pays après la chute d'Assad et l'installation d'un nouveau gouvernement en Syrie, avait dégagé d'importants moyens financiers à cet effet. L'organisation était placée sous la responsabilité du BAMF (Office fédéral des migrations et des réfugiés). Un maximum de 4000 euros était prévu par famille. L'aide comprenait, entre autres, une prise en charge des frais de voyage jusqu'à 200 euros par adulte et 100 euros par enfant. Diverses dépenses médicales jusqu'à 2000 euros devaient également être remboursées.
Chaque adulte pouvait en outre compter sur une aide financière de départ de 1000 euros, et 500 euros par enfant. En dehors de ce programme fédéral, plusieurs Länder avaient aussi leurs propres primes de retour. Selon le ministère allemand de l'Intérieur, 85 retours volontaires vers la Syrie avaient été financés de cette manière en 2024. Pour 2025, il y en a actuellement 8. Selon le registre central des étrangers, 975.061 réfugiés syriens vivaient en Allemagne fin 2024. Le gouvernement allemand déclare qu'il "explore de nouvelles possibilités".
…mais les réfugiés afghans avec de faux papiers restent les bienvenus !
Entre-temps, le gouvernement allemand reprend l'accueil des citoyens afghans ayant travaillé pour les Allemands en Afghanistan et les amène en Allemagne. Un premier vol avec 157 Afghans a déjà atterri en Allemagne – mais une enquête a révélé que seuls 2 de ces réfugiés afghans avaient effectivement travaillé pour le gouvernement allemand. Pourtant, les coûts de l'acheminement des Afghans vers l'Allemagne ne sont pas négligeables, et un montant de 25 millions d'euros a été prévu dans le budget. Jusqu'à présent, 35.800 Afghans ont été amenés en Allemagne dans ce cadre.
Un fonctionnaire a témoigné anonymement dans le journal allemand Bild sur l'échec de la politique: "La sélection manque de toute transparence. Dans de nombreux cas, l'identité ne peut pas être prouvée ou elle est même totalement tirée par les cheveux". Il y avait ainsi une famille de 9 personnes, et lors d'un examen plus approfondi par un fonctionnaire, il s'est avéré que les dates de naissance sur les documents avaient été remplies complètement au hasard. Néanmoins, le ministère des Affaires étrangères a permis l'admission sans aucune condition.
De plus, il est également apparu qu'environ 12.000 Afghans souhaitent voyager en Allemagne par l'intermédiaire de l'ambassade du Tadjikistan au Pakistan et ont demandé des visas pour cela. Les documents d'identité afghans n'ont pas pu être vérifiés en raison d'un manque de personnel et parce que personne parmi le personnel allemand ne comprend les langues de l'Afghanistan. Et cela continue ainsi, che(è)r(e)s concitoyen(nes)…
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Nulle envie de faire la guerre: les Sud-Européens ne veulent pas réarmer
Nulle envie de faire la guerre: les Sud-Européens ne veulent pas réarmer
Bruxelles. L'UE vient tout juste de décider qu'elle pourra désormais mener la guerre même sans les Américains. Bruxelles prévoit de mobiliser jusqu'à 800 milliards d'euros à cet effet – et d'assouplir spécifiquement les règles fiscales en vigueur. La présidente de la Commission, Ursula von der Leyen (CDU), souhaite même puiser dans l'épargne des citoyens, qu'elle veut reclassifier comme des "investissements" dans le cadre d'une future "Union d'épargne et d'investissement".
Mais tous les États membres de l'UE ne veulent pas participer à l'engouement pour le réarmement. En particulier, les pays méditerranéens montrent peu de disposition à mobiliser davantage de ressources financières pour des armes et des munitions. Ils sont déjà très endettés. Au Conseil de l'UE, ils ont bloqué – au grand désarroi de la commissaire européenne aux affaires étrangères Kallas – un nouveau paquet de 40 milliards d'euros pour l'Ukraine. Et la Hongrie sous le Premier ministre Orbán, tout comme son homologue slovaque Fico, est de toute façon contre toute aide à l'Ukraine, même si Kiev a maintenant plus que jamais besoin de soutien.
On parle déjà à Bruxelles d'une "coalition des réticents". De plus, la même tendance que pour l'aide à l'Ukraine est également visible dans le domaine du réarmement. En matière de dépenses de défense, un fossé se creuse désormais entre le Nord et le Sud, l'Est et l'Ouest de l'UE. Alors que la Pologne dépense plus de quatre pour cent de sa production économique pour la défense, l'Espagne, qui se trouve en bas du classement, n'a consacré que 1,3 pour cent l'année dernière. L'Allemagne vient également de lancer un nouvel endettement colossal pour pouvoir soutenir son propre réarmement. Il n'y a pas d'efforts comparables dans le sud de l'UE.
L'Italie sous la présidence de Meloni vise à atteindre l'objectif de deux pour cent de l'OTAN seulement en 2029. Pas étonnant – le pays, avec une dette d'environ 135 pour cent de son produit intérieur brut, est le deuxième pays le plus endetté de l'UE. Il ne reste plus beaucoup de marge de manœuvre. Dans le gouvernement de Meloni, le partenaire de la coalition, la Lega, rejette catégoriquement tout réarmement et a voté contre la résolution relative au plan "ReArm Europe" au Parlement européen.
L'Espagne hésite également. Le budget de la défense y est traditionnellement bas, et la population est considérée comme fondamentalement pacifiste. La guerre en Ukraine n'a pas vraiment changé cela. Bien que le gouvernement soit plutôt en ligne avec l'UE, une augmentation du budget de la défense est difficile à vendre au public.
Le Portugal est également très en dessous de l'objectif de deux pour cent en matière de dépenses de défense. Mais d'autres budgets importants sont également chroniquement sous-financés, ce qui rend difficile la défense politique d'un budget de réarmement plus élevé. De plus, des élections anticipées auront lieu en mai : des dépenses de défense plus élevées ne peuvent en aucun cas constituer une promesse électorale qui attire les électeurs. (mü)
Source: Zue rst, mars 2025.
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vendredi, 21 mars 2025
Macron renifle le nouveau sac d’argent allemand
Macron renifle le nouveau sac d’argent allemand
Wolfgang Hübner
Source: https://www.pi-news.net/2025/03/macron-schnueffelt-am-neu...
Cela figurait effectivement en première page du FAZ (Frankfurter Allgemeine Zeitung) de ce lundi : « La députée écologiste Paula Piechotta, membre de la commission des finances, a déclaré au FAZ concernant le compromis trouvé que jamais auparavant une parti d'opposition n'avait été aussi puissant que les Verts. 'La petite coalition sera un gouvernement parla grâce des Verts, et c'est amer à avaler. Si Friedrich Merz négocie aussi mal qu'il l'a fait ici, alors que Dieu nous vienne en aide' ».
Pour être franc, j'ai dû lire deux fois cette évaluation accablante du fraudeur électoral à succès pour croire ce qui était écrit dans ce journal qui, pourtant, soutient politiquement Merz. Cela a dû être particulièrement apprécié en France, pays qui est désespérément surendetté.
Par conséquent, son président, le grand bonimenteur Macron, s'est immédiatement mis en route et s'est rendu à Berlin le soir même de l'approbation par le vieux Bundestag de la militarisation et des mégacrédits de Merz. Car le Français a désespérément besoin d'un partenaire solvable pour pouvoir jouer de manière crédible son rôle espéré de nouveau leader de l'Europe dans la lutte contre la Russie (et contre Trump).
Et quoi de plus facile que de soutirer de l'argent aux idiots d'Allemands par l'intermédiaire d'un autre grand bonimenteur ? Après tout, la force nucléaire française n'est pas bon marché.
Il est maintenant également prévu de développer une quatrième base de missiles nucléaires pour 1,5 milliard d'euros, et cela, tout à fait par coïncidence, non loin de la frontière allemande. Merz, qui aimerait tant avoir des bombes atomiques tout comme son grand ami dans son propre parti, Roderich Kiesewetter, ne manquera certainement pas de financement – la caisse d'endettement est maintenant pleine à craquer.
13:44 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : france, allemagne, europe, affaires européennes, politique internationale, emmanuel macron, friedrich merz | |
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Trump joue la carte ukrainienne – et l'Europe se contente d'être spectatrice
Trump joue la carte ukrainienne – et l'Europe se contente d'être spectatrice
Un appel téléphonique entre Trump et Poutine était prévu cette semaine
Elena Fritz
Source: https://www.pi-news.net/2025/03/trump-spielt-die-ukraine-...
Si Donald Trump a un talent particulier, c'est celui de transformer la scène mondiale en un échiquier sur lequel il déplace les pièces avec un sourire, pendant que ses adversaires étudient encore les règles. Dimanche, deux de ses plus proches alliés – Steve Witkoff, émissaire spécial pour le Moyen-Orient, fraîchement revenu de Moscou, et Mike Waltz, conseiller en sécurité avec un visage impassible qui pourrait même rendre Poutine jaloux – ont levé un peu le voile dans les médias américains. Le message : les négociations entre Washington et Moscou concernant l'Ukraine sont en plein essor, et Trump contrôle la situation.
Witkoff, dans le studio de CNN de State of the Nation, a laissé échapper une partie de l'information : un appel entre Trump et Poutine avait été prévu cette semaine – lequel a été « positif » et « bon », comme il l'avait promis. En réponse à la question de savoir quand un accord pourrait être sur la table, il a parlé de « quelques semaines ». Cela ressemble à un homme qui sait que le temps presse – et que Trump n'a pas l'intention de poursuivre le jeu éternellement. Mais ensuite, les choses sont devenues intéressantes. En réponse aux demandes russes concernant la reconnaissance des quatre régions ukrainiennes occupées, Witkoff a fait une déclaration fracassante: « Ces régions sont cruciales. Nous parlons avec l'Ukraine, avec les Européens – la France, le Royaume-Uni, la Norvège, la Finlande – et bien sûr avec les Russes. » Tout ce qu'il faut pour un cessez-le-feu est sur la table.
Trump comme maître d’école de l'Europe
Cela ressemble à une concession à Moscou, ce qui fait dresser les cheveux des faucons européens. Mais attention ! Quiconque connaît Trump sait que l'homme ne joue jamais sur un seul niveau. L'Ukraine pourrait n'être qu'un pion pour forcer les « partenaires » européens – ou plutôt : les freins transatlantiques à son projet – à se soumettre. Witkoff a ensuite laissé tomber le masque sur CBS, émission Face the Nation, en infligeant une gifle verbale à Emmanuel Macron. Le Français avait osé remettre en question la volonté de paix de Poutine. « C’est regrettable lorsque des gens sans connaissances internes posent des jugements », a rétorqué Witkoff. Traduit en langage direct et non soutenu : "Ferme-la, Emmanuel, j'ai regardé Poutine dans les yeux – pas toi".
Le message est clair : Trump veut forcer les Européens à la table des négociations, les mettre en lumière et démasquer leur hystérie russophobe pour ce qu'elle est – un vestige des temps de Biden. Et la stratégie pourrait fonctionner. Même le chef de l'OTAN, Mark Rutte, généralement un maître ès-loyauté obséquieuse pour l'alliance, semble avoir déjà changé de chaussures. Opportunisme ou prise de conscience ? À Bruxelles, il faudra se préparer à des temps difficiles.
Waltz se moque des critiques
Alors que Witkoff remet les Européens à leur place, Mike Waltz ne laisse aucun doute sur le fait que Trump a le dessus lors d’une interview sur Fox News. Lorsque l’animatrice Jackie Heinrich agite un prétendu « document secret » – des intellectuels européens prétendant que Poutine joue au chat et à la souris avec Trump –, Waltz explose de rire : « C'est presque ridicule. Trump est à des kilomètres devant Xi, Kim et Poutine. » Mais ensuite, il devient sérieux : les discussions avec Poutine vont au-delà de l'Ukraine. « Les Russes veulent-ils continuer à se saigner dans une guerre de tranchées, ou revenir à la table de la raison ? C'est là la question. »
C'est là que se manifeste la marque de fabrique de Trump: il utilise l'Ukraine comme levier pour discipliner non seulement Poutine, mais aussi l'Europe. Les quatre régions ? Une monnaie d'échange. Un cessez-le-feu ? Possible. Mais l'objectif ultime est un nouvel accord avec la Russie – et une Europe qui soit joue le jeu, soit regarde le monde tourner sans elle. Les semaines à venir montreront si Trump bluffe ou s'il a un as dans sa manche. Une chose est certaine: cela ne sera pas ennuyeux. Et les élites européennes pourraient bientôt se rendre compte qu'elles ne sont même plus des figurants dans ce jeu.
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jeudi, 20 mars 2025
La France face à ses contradictions géopolitiques
La France face à ses contradictions géopolitiques
Stefano Vernole
Source: https://telegra.ph/La-Francia-alle-prese-con-le-proprie-c...
Après avoir minimisé les capacités militaires de Moscou pendant presque trois ans, des cris d'alerte fusent désormais à Bruxelles et dans certaines chancelleries européennes concernant la menace imminente des forces russes et la nécessité de répondre par des efforts extraordinaires.
Une des prémisses du plan de réarmement annoncé en grandes pompes par Mme von Der Leyen — 800 milliards d'euros en 5 ans — repose sur la dénonciation d'une possible invasion russe de l'Europe dans les cinq prochaines années. Après avoir minimisé les capacités militaires de Moscou pendant près de trois ans, aujourd'hui, depuis Bruxelles et depuis certaines chancelleries européennes, l'alarme est lancée quant à la menace imminente des troupes russes et à la nécessité de faire face à cette menace par un effort financier extraordinaire de la part des différents États membres de l'UE.
Une voix autorisée, naturellement passée sous silence ces derniers jours, est celle du ministre actuel de la Défense de Paris, Sébastien Lecornu, qui a manifestement cherché à tempérer les déclarations tonitruantes d'un Emmanuel Macron de plus en plus en crise de légitimité.
Tout en prenant note que, depuis 2007, l'attitude du Kremlin envers l'élargissement de l'OTAN à l'Est a progressivement et concrètement changé, Lecornu se distancie non seulement de l'agressivité du chef de l'Élysée, mais aussi des affirmations du patron du service allemand de renseignement extérieur (BND), Bruno Kahl, selon lequel "en termes humains et matériels, les forces armées russes seront probablement en mesure de mener une attaque contre l'OTAN d'ici la fin de cette décennie". Cela se produira dans cinq ans. Et il n'est pas le seul à faire cette évaluation. "La Russie anticipera probablement un conflit avec l'OTAN d'ici la prochaine décennie", avaient estimé les services de renseignement estoniens en février 2024. La même observation a été faite au Danemark, où le FE (Forsvarets Efterretningstjeneste, renseignement militaire) a averti le mois dernier d'une possible "guerre à grande échelle" en Europe d'ici cinq ans.
Dans son discours au peuple français du 5 mars dernier, le président Macron semble avoir partagé cette opinion: "D'ici 2030, la Russie prévoit d'augmenter encore son armée, d'avoir 300.000 soldats supplémentaires, 3000 chars de plus et 300 avions de chasse en plus. Qui peut croire, dans ce contexte, que la Russie d'aujourd'hui s'arrêtera à l'Ukraine ? La Russie est devenue, au moment même où je vous parle et dans les années à venir, une menace pour la France et pour l'Europe".
Le ministre de la Défense, Sébastien Lecornu, dans les pages de La Tribune du Dimanche du 9 mars 2025, s'est montré plus raisonnable: "Minimiser la menace russe est absurde, tout comme il est tout aussi absurde de montrer une forme de fébrilité à cet égard. Les Russes réinventent la guerre, c'est leur grande force. Ils s'en prennent à notre démocratie et à notre économie. La prochaine campagne présidentielle pourrait donc être l'objet de manipulations massives (oubliant que les dirigeants du Rassemblement National, Le Pen et Bardella, se sont rangés du côté de Kiev, ce qui rend difficile de deviner quels seront les chevaux sur lesquels Moscou pourrait parier pour influencer les élections françaises, n.d.t.)... En ce qui concerne notre économie, la situation est encore plus préoccupante. Par exemple, il y a les déstabilisations des flux maritimes, de la mer Rouge aux nombreux navires de la flotte fantôme civile russe qui attaquent les câbles sous-marins ou les infrastructures énergétiques (cette accusation a toutefois été démentie par les inspecteurs de l'OTAN, n.d.t.). Les cyberattaques deviennent également de plus en plus sophistiquées. [...] Cela peut même aller plus loin: opérations de sabotage, planification d'exécutions ciblées contre des personnalités clés du monde économique, interactions agressives avec nos forces armées, etc.", a expliqué M. Lecornu.
Quant au risque d'une attaque russe contre un pays de l'OTAN dans deux ou cinq ans, le ministre de la Défense de Paris l'a écarté: "Nos services [de renseignement] ne disent pas cela", a-t-il affirmé. Toutefois, il a ajouté qu'il est vrai que Moscou “est tentée de déstabiliser la Moldavie à travers la Transnistrie” (éludant le fait qu'en Transnistrie, un référendum populaire a eu lieu en 2006 pour demander l'annexion de la région à la Fédération de Russie, n.d.t.). "Même les pays avec des minorités russophones peuvent être sujets à la déstabilisation russe", a-t-il ensuite déclaré.
Rappelons qu'en 2022, le renseignement français, en particulier la Direction du renseignement militaire [DRM] et la Direction générale de la sécurité extérieure [DGSE], a été critiqué pour ne pas avoir prévu l'invasion de l'Ukraine et que Macron en avait profité pour remplacer le chef de la DRM, Éric Vidaud, en poste depuis seulement sept mois. Ce que Bernard Émié, alors directeur de la DGSE, avait vigoureusement contesté : "Nous avons détecté les mêmes mouvements de troupes russes que nos alliés. Même si nos analyses pouvaient être différentes, nous avions le même niveau d'informations. La seule différence est la manière dont ces informations ont été traitées. Nous étions encore dans une phase de négociation et de dialogue [avec la Russie, n.d.t.]. La CIA a choisi de divulguer ses informations de renseignement au grand public, dans l'espoir de dissuader Moscou d'intervenir. Nous avons gardé ces éléments secrets car nous ne voulions pas révéler nos méthodes de collecte. Ce silence de notre part a conduit plusieurs médias à penser que nous ne savions pas. Ce qui est faux", a expliqué M. Émié dans une interview au Point.
Mais les contradictions internes ne concernent pas seulement les intentions de la Russie, mais aussi un dossier hautement "sensible" comme celui du nucléaire.
En France, nous assistons à un retour à des propositions visant à mettre la Force de frappe nationale au service de la défense de l'Europe sur un large spectre allant d'une déclaration plus assertive concernant la dimension européenne des "intérêts vitaux" à une dissuasion partagée, voire même à une forme de partage nucléaire sous double clé, selon le modèle pratiqué par l'OTAN avec plusieurs pays de l'Alliance. Certains suggèrent même de renforcer l'arsenal tant du point de vue qualitatif que quantitatif pour pouvoir contrer tout type d'attaque. Ainsi, adapter ouvertement la dissuasion à l'Europe signifierait ne pas se limiter aux vecteurs aériens et sous-marins actuels, mais se doter à nouveau d'armes tactiques ou même renforcer les armes conventionnelles.
Il s'agirait d'une distorsion inédite et mortelle de la pensée stratégique historique française sur la dissuasion nucléaire ; toute réflexion et toute correction de la position nationale ont été, à l'époque de la guerre froide, condamnées comme une déviation dangereuse comportant le risque d'une guerre et même comme une trahison de l'héritage gaulliste qui avait doté la France de la bombe atomique justement pour ne pas dépendre militairement de Washington et pouvoir dialoguer franchement avec Moscou.
Et cela contredirait également l'audition devant la Commission de la défense nationale et des Forces Armées de l'Assemblée nationale française sur le thème de la dissuasion nucléaire et les modifications des traités en cours – tenue le 20 mars 2019 – de Nicholas Roche, directeur des affaires stratégiques de sécurité et du désarmement au Ministère de l'Europe et des Affaires étrangères. Ce fut également l'occasion d'inviter les principaux experts militaires de l'armée française à rendre compte de l'état d'avancement de la Force de frappe de Paris dans les différents domaines et à clarifier quels objectifs stratégiques étaient visés grâce à la possession de l'arme nucléaire. "Il est à rappeler dans toutes les instances diplomatiques et politiques internationales que, si les armes nucléaires doivent rester, elles ne peuvent être qu'un moyen de dissuasion, avec la perspective de mettre en œuvre l'article VI du TNP", précisa alors Roche, manifestant en outre le scepticisme de Paris concernant une intégration de la Force de frappe avec les forces nucléaires de Londres.
Une posture qu'il sera difficile pour Macron de changer maintenant.
Article original: Strategic Culture Foundation.
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L'Europe dans l'abîme
L'Europe dans l'abîme
Jordi Garriga
« Le pacifisme est un rêve noble, mais malheureusement, pour l’instant, c’est un rêve qui produit des cauchemars. »
José Manuel Sánchez Ron (*), journal ABC, 15 mars 2025.
Les intellectuels proches de Bruxelles et de Washington ont déjà lancé une campagne sentimentale et émotionnelle pour adopter l’européisme comme moyen de défense de la démocratie et de la liberté sur notre continent. Ils basent leurs arguments sur l’histoire, les guerres et la menace russe, et les assaisonnent d’attaques contre Trump, lui reprochant de ne pas être assez démocrate et même de ne pas être un bon dirigeant.
On voit donc qu’ils veulent diffuser un nationalisme non nationaliste… Un européisme basé sur les valeurs mondialistes « de l’inclusion, de la diversité, de la liberté », etc. Comme un déguisement pour la soumission la plus claire à l’impérialisme américain, pour un bellicisme contre une Russie dépeinte comme le mal absolu pour avoir osé se défendre.
La Russie a démontré depuis plus de 30 ans qu’elle n’a jamais voulu envahir quoi que ce soit. Elle a toujours voulu faire partie du monde de l’après-guerre froide, mais elle a été mise à l’écart et méprisée par le racisme occidental.
L'OTAN a progressé, l'ex-URSS s'est fragmentée et un conflit ouvert n'a éclaté qu'après plusieurs « révolutions de couleur », après la guerre du Donbass, après huit années de tromperie occidentale et la menace de l'Ukraine de rejoindre l'OTAN.
La Russie s’est impliquée en Ukraine parce qu’elle n’avait pas d’autre choix. Ils utilisent désormais des exemples historiques pour tenter de transformer la Russie en une nouvelle Allemagne (hitlérienne), en faisant appel à la mémoire collective afin de ne pas avoir à recourir à la simple logique et à la raison.
Le plan continue : alors que les États-Unis se concentrent sur leur confrontation globale avec la Chine, l’Europe restera un champ de bataille contre la Russie. Pour y parvenir, il y a une contradiction à surmonter : créer une conscience européenne unitaire, mais centrée sur la haine de la Russie ; fier des valeurs mondialistes mais pas des siennes ; une unité, mais non souveraine, car orientée vers les objectifs du Maître. Alors que le nationalisme et la différenciation sont encouragés en Russie par les Yankees, ces mêmes Yankees interdisent aux Européens d’être nationalistes, d’être identitaires, d’être fiers de chacun de leurs peuples.
L’histoire des coalitions occidentales en conflit avec la Russie s’est TOUJOURS mal terminée. Appeler à une croisade contre la Russie est un peu compliqué de nos jours : l’Europe ne croit pas en Dieu, la Russie oui ; personne ne se bat jusqu’à la mort dans un autre pays, pour son propre pays, oui; personne ne meurt pour la démocratie, les droits LGBTI ou les phoques... Pour Dieu et la patrie, oui.
C’est pourquoi ils appellent avec émotion à la défense de l’Europe. Le problème est de le faire après 80 ans de propagande accusatrice, après 80 ans de dénigrement des valeurs de sacrifice, de patriotisme et d’honneur ; après 80 ans à proclamer l'Europe comme le contraire de la guerre, pour laver nos « horribles péchés contre l'humanité » commis au fil des siècles... Ont-ils l'intention de renverser rapidement toute cette sale propagande, ou tout cela n'est-il qu'un coup de pub ? Peut-être que les intellectuels officiels gagnent simplement leur salaire en écrivant et en agissant contre toute logique, afin que leurs maîtres soient contents et que tout le système puisse continuer.
Si la guerre éclate enfin et que nos amis américains restent là à regarder, avec nos pays ruinés et notre jeunesse disparue... De qui diront-ils que c'est la faute ?
Pour lutter « pour la démocratie et la liberté », un régime dictatorial sera établi dans toute l’Union européenne. Ils nous diront que c'est une « situation exceptionnelle temporaire » et ils la maintiendront pendant des années, avec tous les droits sociaux abrogés, au nom de la légalité la plus pompeuse. Il ne sera plus nécessaire d’écarter les candidats présidentiels gênants. Les partis (les « mauvais », bien entendu) seront interdits et il n’y aura pas d’élections.
Les quatre points essentiels pour que l’Europe, avec l’UE, devienne une entité souveraine (unité politique, diplomatie et armée communes, expulsion du personnel militaire américain et pactes avec la Russie) ne sont absolument pas satisfaits par ces appels. Ils représentent l’Europe qui est tombée dans l’abîme creusé par l’UE. Il s’agit d’une compétition interne entre les peuples colonisés, et non d’une unité ; Il n’existe pas d’armée commune et de la diplomatie étrangère sans la permission des Yankees ; les Yankees ne partent pas malgré toutes les promesses de Trump, et tout est centré sur l'agression contre la Russie comme seule chose qui justifierait l'existence de l'UE.
De même qu’en Espagne et dans d’autres pays, le seul patriotisme accepté est celui qui tente de plaire à ceux qui détestent l’Espagne, celui qui est obéissant et non critique envers le régime, dans l’UE, le seul patriotisme sera celui des Européens avec des valeurs yankees, des drapeaux arc-en-ciel et des consommateurs zombifiés.
Note:
(*) Né en 1949, il est physicien théoricien et professeur d'histoire des sciences. Il a étudié en Grande-Bretagne et aux États-Unis et est entré à l'Académie royale espagnole avec le discours « Éloge du métissage ».
10:04 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : urope, actualité, affaires européennes | |
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mercredi, 19 mars 2025
Para bellum ? Oui, mais les guerres ont changé depuis l'époque romaine
Para bellum ? Oui, mais les guerres ont changé depuis l'époque romaine
Ala de Granha
Source: https://electomagazine.it/para-bellum-gia-ma-le-guerre-so...
Si vis pacem, para bellum. Qui sommes-nous pour contester une maxime latine soudainement redécouverte par des hipsters qui ne parlaient qu'en un jargon anglo-américain entre un « ok », un meeting, un business, un asap et un vocabulaire politically correct ? Le ministre italien de l'éducation, Valditara, réintroduit avec bonheur l'étude du latin au collège, alors faisons mine que les Romains ont toujours eu raison. Et qu'ils n'ont jamais perdu leur empire. Préparons-nous à la guerre. Oui, mais comment ? Pour quelle guerre ?
Une guerre contre les Russes, évidemment. Qui alignent 145 millions d'habitants, un tiers de ceux de l'Europe qu'ils seraient censés occuper selon les euro-dingues. Et avec une économie qui ne parvient pas à boucler les fins de mois, toujours selon les euro-dingues. Sans plus beaucoup d’armes ni de véhicules, selon les récits des journaux italiens et pas seulement italiens.
Cependant, pour nous défendre d'un ennemi sans ressources et sans avenir, nous devrions dépenser 800 milliards d'euros. 30 de plus par an juste pour la partie italienne. Génial, les marchands de la mort exultent.
Entre-temps, le reste du monde, qui avait non seulement appris mais aussi compris les maximes latines, se prépare à la guerre, mais bien avec conscience que le conflit s'est déplacé, a quitté les champs de bataille et nécessite désormais des armes très différentes. Il est facile de massacrer des Palestiniens et des Houthi sans armes, mais Donald Trump, pour menacer le Canada et les états européens, le Brésil et la Chine, a utilisé des droits de douane, pas des missiles. Et la Chine a répondu ces jours-ci non seulement avec des droits de douane, mais en présentant un vaste plan d'investissements pour relancer l'économie. En commençant, tout comme les États-Unis, par booster le marché intérieur.
Car avec la garantie d'une production industrielle et agricole en grande partie absorbée par ses propres citoyens, on peut relever les défis du commerce international avec plus de chances de succès. Pendant que la désinformation italienne parlait de l'effondrement de la production de blé russe, la Russie établissait de nouveaux records de production de blé et, par conséquent, faisait baisser les prix sur le marché intérieur.
Pendant ce temps, l'Italie achète du blé canadien bourré de glyphosate et les prix augmentent.
Mais le défi réside dans les technologies, dans la compétitivité des produits industriels, dans la recherche, dans l'innovation. En tenant compte du fait bien patent que l'Europe manque cruellement de matières premières et qu'elle a dès lors besoin de bonnes relations internationales pour les obtenir. Et ce n'est pas exactement le type de relations qu'a créées Macron avec l'Afrique, en somme. Même le renoncement au gaz et au pétrole russes pour se concentrer sur l'énergie nucléaire nécessite des importations d'uranium, sans parler du temps nécessaire pour construire les centrales.
Tous des aspects que les dingues eurocratistes ignorent. Pour eux, il suffit de faire enrichir leurs petits amis qui vendent des armes et de la mort à foison. Quos vult Jupiter perdere, dementat prius. Mais cette maxime-là, ils ne l'ont pas étudiée.
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mardi, 18 mars 2025
Des milliards d’argent public investis dans l’industrie de guerre…
Communiqué de presse du Zannekindbond (Flandre)
Des milliards d’argent public investis dans l’industrie de guerre…
Source: https://www.facebook.com/search/top?q=zannekinbond
Alors que le secteur de la santé est sous pression financière, que les retraites menacent de devenir impossibles à financer, que la rénovation des infrastructures coûte des sommes colossales et que la sécurité sociale est fortement amputée,… des milliards d’euros d’argent public sont investis du jour au lendemain dans l’industrie de la défense. Les pays de l’OTAN ont depuis longtemps largement dépassé la Russie en matière de dépenses militaires, et pourtant ils continuent à s’armer. Maintenant que Trump transfère la facture de la sécurité atlantique aux élites européennes et trouve des toutous obéissants auprès de figures comme Theo Francken, l’Union européenne, avec sa cheffesse von der Leyen, mène la charge dans la politique belliciste, avec pas moins de 800 milliards d’euros (!!!) consacrés aux dépenses militaires. Au lieu de diplomatie et de détente, il n’y a que davantage d’armes et d'expansionnisme de l’OTAN. Cependant, la sécurité ne découle pas d’une course à l’armement souhaitée par l’Occident libéral, mais de la coopération, de la diplomatie et d’une nouvelle architecture de sécurité pour l’Europe, Russie comprise. Même en Flandre et en Wallonie, la majorité de la population ne veut pas de cette course aux armements - à laquelle le gouvernement belgiciste de Bart De Wever collabore avidement !
Le moment charnière dans la politique internationale et les rapports de force géopolitiques que nous vivons actuellement démasque l'UE plus que jamais: elle est désormais perçue comme un instrument de l'impérialisme occidental, datant du 20ème siècle. Lorsque nous voyons les élites européennes se fâcher parce que Trump a une stratégie différente de celle des fanatiques libéraux qui crient sans arrêt "slava Ukraini", nous voyons en réalité comment l'aile non-trumpiste de la classe dirigeante occidentale bout de colère. L'UE est un lieu où le secteur libéral du capital monopoliste reste dominant, contrairement aux États-Unis. Mais il n'est jamais correct de choisir un camp au sein de l'impérialisme, de plus, les versants américain et européen de cet impérialisme appartiennent réellement au même camp. Le conflit au sein des élites occidentales ne change rien au fait que l'UE est née de l'atlantisme (le plan Marshall a nécessité l'avènement d'un "marché" européen) et qu'elle a toujours servi d'instrument politique et institutionnel pour maintenir l'Europe divisée en tant que communauté de civilisation, sans accorder aux peuples ni le droit à l'autodétermination ni le droit à la souveraineté et pour garder la classe ouvrière complètement impuissante. Il ne peut y avoir de "réunification sociale" ou de véritable politique de paix dans le cadre de l'UE.
NON à la politique de guerre de l'UE, de l'OTAN et de la Belgique !
Révolution, pas réformisme !
17:43 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe, industrie militaire, complexe militaro-industriel, affaires européennes, union européenne | |
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Quatre ou cinq régions de plus pour la paix
Quatre ou cinq régions de plus pour la paix
Alexandre Douguine
Alexander Douguine voit l’apparition de Poutine à Kouban comme un symbole de la détermination inébranlable de la Russie à avancer vers Soumy, à dicter ses conditions aux États-Unis et à poursuivre un changement de régime en Ukraine aux côtés de...
par Alexander Douguine, Constantin von Hoffmeister, et Arktos Journal.
L’apparition de Poutine à Kouban en uniforme militaire et sa rencontre avec le général Gerasimov, le chef d’état-major, en première ligne démontrent la détermination absolue de la Russie à atteindre les objectifs de l’opération militaire spéciale sans aucun compromis.
C’est un signe de détermination, de volonté, de concentration et de ténacité. En même temps, cela souligne les succès de la Russie dans la libération de la région du Kouban. De plus, Poutine a clairement indiqué que cette libération n'est pas l'étape finale: une zone tampon sera créée, qui pourra s'étendre jusqu'à la région de Soumy, autant que notre compréhension des intérêts nationaux le nécessite. Peut-être l'ensemble de la région de Soumy, ou peut-être un territoire encore plus vaste.
L’Armée du “Nord”, qui a été déployée progressivement dans la région du Kouban pour permettre sa libération, n’est pas, pour l'essentiel, davantage que de simples troupes de gardes-frontière. C’est tout un front qui s’est formé, a atteint ses objectifs et a infligé une défaite militaire colossale aux Forces armées ukrainiennes, y compris sur le territoire de la région du Kouban. Ces forces ont été concentrées là-bas sans affaiblir le reste de la ligne de front. Elles n'ont pas été redéployées ; plutôt, elles ont été renforcées spécifiquement à cet effet. En d'autres termes, dans cette direction, nous avons une armée prête au combat, bien coordonnée et victorieuse.
Et Poutine, en uniforme militaire, juste à la frontière de la région de Soumy, a montré que la détermination de la Russie à poursuivre l'opération militaire spéciale jusqu'à l'atteinte des objectifs fixés est inébranlable. Intransigeante.
Je crois que les négociations avec l'émissaire spécial de Trump, Witkoff, qui est arrivé à Moscou tout récemment, seront constructives. Nous écouterons la proposition de la partie américaine. Après tout, nous sommes en guerre avec les États-Unis eux-mêmes. Comment ils gèrent leur mandataire, Zelensky, c'est leur affaire interne. L'avis du dit mandataire n'intéresse personne — Poutine l'a dit plusieurs fois. Mais l'opinion des États-Unis nous intéresse car c'est eux que nous combattons.
Si les États-Unis ont l'intention de se diriger vers la paix, nous leur dirons comment nous voyons les choses, et ils nous communiquerons leur propre vision. Cela, en soi, est déjà un développement positif. Qu'ils nous écoutent ou non, Poutine exposera sa position en vue de futures négociations. Et celle-ci restera inchangée: changement de régime en Ukraine et, au minimum, reconnaissance de nos territoires constitutionnels. Mais je crois qu'il y a aussi la question de la libération de quatre ou cinq régions supplémentaires d’Ukraine qui seront alors purgées de la présence nazie.
En résumé, Poutine en uniforme militaire, sur fond de l'avancée de l'armée russe victorieuse, est une sorte de formule, un hiéroglyphe, un symbole de la façon dont les négociations avec les États-Unis seront structurées. Trump, pour sa part, essaie de présenter des arguments solides. Il a repris l'assistance à l'Ukraine, fournissant des renseignements et des armes. Militairement, c'est un mouvement agressif et de forte ampleur, mais politiquement, en l'occurrence, il perd. C'est une erreur — ce n'est pas chaque geste de force qui est en fait une démonstration de puissance. Car Poutine répond par son propre mouvement de force.
Nous avons déjà combattu les États-Unis jusqu'à présent. Mais si Trump veut signaler qu'il a l'intention de se battre plus sérieusement, cela contredit complètement sa propre politique et le conduira dans une impasse. Mais nous sommes prêts à cela. Poutine montre que la Russie est mobilisée, que de nouvelles armées sont en cours de création, que de nouvelles forces se rassemblent. Nous apprenons à nous battre correctement, à avancer, à gagner. Nous restaurons la cohésion nationale et notre esprit combattif.
Et c'est précisément pourquoi l'apparition de Poutine en uniforme militaire dans la région du Kouban est une continuation de sa déclaration précédente selon laquelle la Russie n'a pas encore commencé à se battre sérieusement. Mais maintenant — nous allons commencer.
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lundi, 17 mars 2025
Meloni et Wilders laissent imploser la clique des bellicistes de l'UE!
Meloni et Wilders laissent imploser la clique des bellicistes de l'UE!
Tous deux en ont assez d'une escalade en Ukraine
Elena Fritz
Source: https://www.pi-news.net/2025/03/meloni-und-wilders-lassen...
Nous y voilà encore : Ursula von der Leyen, la cheffesse des militaristes à Bruxelles, voulait faire surgir une utopie européenne basée sur la production d'armes avec une avance de 800 milliards d'euros. Mais Geert Wilders lui a mis des bâtons dans les roues aux Pays-Bas - 73 voix contre 71 contre sa mégalomanie. Et le meilleur dans l'affaire: trois des quatre partis au pouvoir, dirigés par le Partij voor de Vrijheid (PVV) de Wilders, ont dit non. Embarrassant, non ? Pendant ce temps, le Premier ministre Dick Schoof assiste aux sommets de l'UE et hoche la tête docilement, tandis que sa propre coalition lui montre un carton rouge. C'est l'UE dans toute sa splendeur: une élite qui n'a plus rien à voir avec ses propres peuples.
En Italie, Giorgia Meloni a fait preuve d'encore plus de courage. Elle a dit à Keir Starmer et à sa clique belliciste britannique et française: "Sans moi !". Cette "coalition des volontaires" - quelle blague ! Sous le prétexte de "missions de paix", des soldats occidentaux doivent marcher en Ukraine, tandis que Paris et Londres battent le tambour. Meloni a vu clair dans leur jeu et se retire. Elle ne s'engage que lorsque cela concerne une défense réelle - pas pour cette folie exponentielle.
La réaction ? La France et le Royaume-Uni se comportent comme des divas offensées. Mais Meloni reste ferme. Et elle en rajoute: pas de soutien à une résolution de l'UE qui critique Donald Trump. Pourquoi ? Parce qu'elle n'est pas aussi stupide que les marionnettes de Bruxelles qui s'attaquent aux États-Unis au lieu de sécuriser des alliances. C'est de la politique sensée - quelque chose qui a depuis longtemps disparu à Bruxelles.
L'UE est un zombie
Oublions le conte de l'"unité européenne". L'UE n'est pas l'Europe - c'est un appareil bureaucratique mort-vivant qui aspire les forces des nations et entraîne celles-ci dans des conflits inutiles. Wilders et son PVV aux Pays-Bas font non de la main, Meloni en Italie montre le doigt d'honneur, la Hongrie fait déjà depuis longtemps ce qu'elle veut. Et l'Allemagne ? Elle suit comme un caniche bien dressé, tandis que les citoyens regardent leur argent taxé être englouti dans le tourbillon ukrainien et les fantasmes de von der Leyen.
Voilà la vérité : l'UE se désintègre parce qu'elle n'a plus rien à voir avec les peuples réels. C'est un monstre qui dévore la liberté et piétine la souveraineté. Meloni et Wilders ne sont que le début - les peuples en ont assez de ce cirque bruxellois.
Fin de la folie
La guerre en Ukraine est le clou dans le cercueil de l'UE. Ursula von der Leyen veut nous entraîner dans une dystopie militaire, mais Meloni et Wilders se défendent. Tant mieux ! L'UE n'est pas un bateau de sauvetage, c'est un navire qui coule - et plus vite il coule, mieux c'est. L'Europe n'a pas besoin de technocrates qui nous dirigent vers l'abîme, mais d'États libres qui pensent par eux-mêmes.
L'Allemagne devrait prendre exemple sur Meloni et Wilders: sortir de la camisole de force qu'est devenue l'UE avant qu'il ne soit trop tard. Les citoyens ne veulent pas de rêves bellicistes et militaro-industriels à 800 milliards d'euros et pas de conflits permanents - ils veulent retrouver leur vie. Il est grand temps que Berlin comprenne cela aussi.
Malheureusement, il semble que la situation doit d'abord empirer ici avant que les Allemands n'ouvrent les yeux. Il faut des forces qui stoppent cette absurdité qu'est l'UE, qui prennent la réalité des frontières au sérieux et qui redonnent le pays aux citoyens - au lieu de le vendre davantage aux fantaisistes de Bruxelles. Le temps des politiciens marionnettes touche à sa fin. Du courage et du franc-parler sont plus que nécessaires.
16:26 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, europe, affaires européennes, politique internationale, union européenne, bellicisme, giorgia meloni, geert wilders | |
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Diplomatie secrète dans la guerre en Ukraine: l'émissaire de Trump, Steve Witkoff, rencontre Poutine
Diplomatie secrète dans la guerre en Ukraine: l'émissaire de Trump, Steve Witkoff, rencontre Poutine
Elena Fritz
Source: https://www.pi-news.net/2025/03/geheimdiplomatie-im-ukrai...
Jusque tard dans la nuit, Vladimir Poutine a négocié jeudi au Kremlin avec Steve Witkoff (photo), l'envoyé spécial de Trump, afin d'aboutir à un cessez-le-feu dans le conflit ukrainien.
Le monde retient son souffle: jeudi, jusque tard dans la nuit, Vladimir Poutine a négocié au Kremlin avec Steven Witkoff, l'envoyé spécial de Trump, un cessez-le-feu dans le conflit ukrainien. Après la rencontre, Witkoff s'est précipité à l'ambassade américaine, son avion a décollé en direction du sud - un signe que la diplomatie s'accélère. La source russe Maïak a fourni les premières indications, tandis que Michael Waltz, conseiller à la sécurité du président américain, a parlé d'un « optimisme prudent ».
Donald Trump, le pragmatique anti-establishment, fait pression pour que les combats cessent. Des concessions territoriales, le contrôle de Zaporijia et l'adhésion de l'Ukraine à l'OTAN sont à l'ordre du jour. « Nous disons ce qui est possible et ce qui ne l'est pas », a-t-il déclaré - un signal clair à l'Occident libéral que ce sont des Etats souverains qui sont aux commandes. De son côté, Poutine pose des conditions dures mais intelligentes: l'arrêt des livraisons d'armes occidentales et la fin de la mobilisation ukrainienne. A noter: la reconnaissance des territoires devenus russes est restée lettre morte - une manœuvre tactique qui coupe l'herbe sous le pied des tenants de la ligne dure impériale.
L'Ukraine ? Zelensky s'insurge contre la « manipulation » et s'accroche à l'illusion de la toute-puissance occidentale. Mais qui croit un président qui a fait de son pays un pion de l'impérialisme, de l'OTAN ? Alors que les représentants ukrainiens en Arabie saoudite s'entretiennent avec le ministre des Affaires étrangères Rubio, il apparaît que le véritable pouvoir est entre les mains de Moscou et de Washington.
La force de la Russie : une gifle à l'UE
Poutine fait la démonstration de la souveraineté telle qu'elle devrait être. A Koursk, en tenue de camouflage devant ses troupes, il a qualifié les combattants ukrainiens de « terroristes » et a demandé: « A quoi sert un cessez-le-feu de 30 jours si des criminels s'échappent en toute impunité ? ». La Russie veut des garanties, pas du spectacle - une position soutenue par le Sud mondial (Chine, Inde, Brésil). Le Bélarus de Loukachenko se tient fidèlement aux côtés de Moscou, tandis que l'UE s'enfonce dans son impuissance bureaucratique.
L'UE, ce phare moral autoproclamé, est la grande perdante. Les milliards de l'Allemagne et d'autres pays sont engloutis dans une guerre sans fin qui étrangle leur propre économie - crise énergétique, inflation, caisses vides. Bruxelles peut regarder comment Poutine et Trump tirent les ficelles sans même que les eurocrates ne soient consultés. C'est la rançon d'une politique qui sert les intérêts de l'impérialisme dirigé par les Etats-Unis plutôt que les peuples d'Europe.
Trump et Poutine : la raison plutôt que la folie guerrière
Trump montre que le principe « America First » peut aussi signifier la paix. Il loue la volonté de négociation de Poutine et tient en échec l'élargissement de l'OTAN - « la réponse est claire depuis des décennies », dit-il. Un contraste avec les attitudes bellicistes de l'ère Biden. Poutine sécurise les frontières de la Russie et prouve qu'un pays peut être fort sans la tutelle occidentale. Ensemble, ils pourraient mettre fin au conflit - et donner une leçon aux élites impérialistes de Washington et de Bruxelles.
La Russie et les Etats-Unis agissent par force, tandis que l'UE échoue par faiblesse. Le temps de l'hégémonie idéologique libérale touche à sa fin - et c'est une bonne nouvelle pour tous ceux qui croient en l'autodétermination nationale.
14:02 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique internationale, actualité, europe, ukraine, affaires européennes, steve witkoff, vladimir poutine, donald trump, russie, états-unis, diplomatie | |
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dimanche, 16 mars 2025
Vers une bombe atomique européenne?
Vers une bombe atomique européenne?
par Georges Feltin-Tracol
C’est l’Arlésienne de la géopolitique française et européenne. C’est aussi l’impensé de la stratégie militaire et diplomatique sur le continent européen depuis la fin de la première Guerre froide (1947 - 1991). Le Brexit accentue son acuité face aux fractures récentes du bloc atlantiste.
Le sujet revient au premier plan de l’actualité avec la distance prise par les États-Unis trumpiens par rapport au conflit russo-ukrainien. La vive algarade à la Maison Blanche entre Volodymyr Zelenski, Donald Trump et J. D. Vance confirme le dégagement, plus ou moins partiel, des intérêts étatsuniens en Europe. Le 14 février dernier, le nouveau secrétaire étatsunien à la Défense, Pete Hegseth, avait déclaré que l'Europe devait s’attendre que la présence des troupes US sur le continent ne durerait pas éternellement.
Ces deux faits tétanisent les pitoyables responsables européens qui ont cru en la permanence du protectorat étatsunien. Quelle naïveté ! Ce bouclier militaire et diplomatique est désormais bien ébréché. Qui pourrait désormais remplacer cette ancienne protection de huit décennies ? Certaines capitales du Vieux Monde regardent la France. Pourquoi ? Paris dispose d’une force de dissuasion nucléaire indépendante (en partie, car des composantes proviennent des industries étatsuniennes). Le thème d’étendre la dissuasion française au champ européen n’est pas neuf. De Valéry Giscard d’Estaing à Emmanuel Macron, tous les chefs d’État hexagonaux appelèrent plusieurs fois à un réveil de la conscience européenne en matière de défense commune. Par exemple, dès 1996, Jacques Chirac souhaitait instituer un pilier européen au sein de l’OTAN. Il suggérait même que le commandement en Méditerranée revînt à un amiral européen et non pas yankee. Washington rejeta ces deux demandes et les interlocuteurs européennes de Chirac montrèrent leur franche hostilité, atlantisme oblige.
Outre la Russie et les États-Unis dont quelques bases situées en Europe détiennent des fusées nucléaires, les deux seules puissances atomiques sur le Vieux Continent sont la Grande-Bretagne et la France. Or le premier ministre britannique ne peut pas déclencher seul le feu suprême. Il doit d’abord en référer à Washington. Des éléments des ogives nucléaires sont d’origine étatsunienne ainsi que leur maintenance. Au contraire, le président français reste, en cas d’éventuelle tragédie, le seul ordonnateur de la riposte fatidique.
Toutefois, il faut regretter la suppression au nom des « dividendes de la paix » des vecteurs de la dissuasion nucléaire. Ceux-ci ne sont aujourd’hui qu’aéroportés et sous-marins. N’existent plus le missile sol – sol nucléaire à courte portée tactique Hadès (photo) et le site de lancement de missiles balistiques nucléaires aménagé sur le plateau d’Albion à cheval sur la Drôme, le Var et les Alpes-de-Haute-Provence sans omettre l’abandon criminel et honteux de la bombe à neutrons adaptable sur le système Hadès.
Ces tristes constats empêcheraient-ils que la dissuasion nucléaire française puisse suppléer le parrain yankee ? En d’autres termes, la France pourrait-elle protéger par sa « Bombe » Helsinki, Stockholm, Riga, Vilnius, Varsovie et Bucarest ? Des souverainistes obtus refusent l’idée. Pour eux, la dissuasion, acmé de la souveraineté nationale, ne se partage pas. En effet, la souveraineté partagée est une chimère politique inapplicable. En revanche, la souveraineté se décline selon le principe de subsidiarité en promouvant l’enchâssement des souverainetés familiales, communales, régionales, nationales, continentales, économiques et professionnelles. La bureaucratie soi-disant européenne pervertit ce principe essentiel trop mal connu de l’opinion.
Réunir en urgence un Conseil européen avec son président, la sinistre présidente de la Commission de Bruxelles et vingt-sept chefs d’État et de gouvernement afin de trancher par un vote unanime ou à la majorité qualifiée de recourir à l’arme ultime serait dispendieux et inutile. On peut penser que si la France étend sa couverture militaire aux vingt-six autres États-membres de l’Union dite européenne, le pouvoir de décision fatidique reviendra toujours au seul président français. D’ailleurs, lors de son intervention radio-télévisée du 5 mars dernier, Emmanuel Macron a réaffirmé ce monopole crucial.
C’est l’une des raisons qui incita en 1962 Charles De Gaulle à faire élire au suffrage universel direct le président de la République. Par l’onction populaire du vote des Français, le locataire de l’Élysée reçoit l’imperium, à savoir la puissance jupitérienne de la foudre. Il serait cependant temps que la force de frappe nucléaire soit enfin consacrée dans la constitution de 1958 par un ajout substantiel à l’article 15 sans le soumettre au contreseing du premier ministre ou de tout autre ministre. La constitution de la Ve République est de nature polémogène : son fonctionnement atteint une efficacité maximale pendant les crises majeures. Marine Le Pen avait proposé en 2022 cette constitutionnalisation bien plus nécessaire que le gadget de l’avortement. Pendant ses discussions avec son mémorialiste Alain Peyrefitte, Charles De Gaulle considérait déjà le projet européen comme le levier de puissance de la France, d’où son soutien insistant aux plans Fouchet qui suggéraient une union d’États pourvue de la personnalité juridique. Il soulignait aussi que les intérêts vitaux de la France ne s’arrêteraient pas au bord du Rhin...
Les réticences allemandes à devoir une protection quelconque venue de la France s’estompent progressivement. Tout atlantiste qu’il est, le futur chancelier fédéral Friedrich Merz a évoqué, le 21 février dans un entretien à la presse écrite, que Berlin devrait négocier avec Paris et Londres de l’extension de leur parapluie de dissuasion nucléaire à l’Allemagne. Le plus étonnant est que cette proposition date de la fin des années 1960 à l’initiative d’Adolf von Thadden. À ce moment-là, sa formation politique, la NPD (Parti national-démocrate d’Allemagne), connaissait un succès électoral certain dans plusieurs Landtage de la RFA. Sa popularité s’arrêta nette aux législatives de 1969 avec 4,31 %, probablement grâce à des bulletins manipulés, annulés ou falsifiés. À rebours de l’atlantisme social-démocrate-chrétien libéral, Adolf von Thadden, par ailleurs informateur attitré du MI6 britannique, rêvait que la dissuasion atomique française se transformât en force nucléaire européenne indépendante des blocs. Tenant d’un axe gaullien franco-allemand, le chef de la NPD déplorait que le gouvernement fédéral allemand ne participât ni au financement, ni à l’élaboration d’infrastructures économiques performantes dans cette audacieuse coopération.
Il est maintenant caustique d’observer que l’effort exigé aux États-membres pour se réarmer oblige la Commission de Bruxelles à extraire de la règle des 3% prévue par le pacte de stabilité les dépenses souscrites en matière de défense, ce qui implique une remise en cause de plusieurs traités européens. Mais pourquoi seulement la défense? La sécurité intérieure, la justice, les transports, les infrastructures de communication, voire l’enseignement contribuent à leur manière à la possibilité de réarmer. En outre, le simple ordonnancement des différentes armées nationales reste aléatoire. Les quelques industries de l’armement (française, suédoise) se concurrencent avec férocité quand les États-membres achètent pour plus de 60% du matériel aux États-Unis.
Il est donc risible de prôner une nouvelle course aux armements de la part d’États surendettés en proie à des déficits publics structurels gigantesques. Le Danemark entend déjà porter à 70 ans l’âge de départ à la retraite afin de financer l’augmentation des dépenses militaires. L’austérité budgétaire et la rigueur financière se profilent derrière les appels à un hypothétique effort de guerre. Il existe pourtant de vastes gisements propices aux réductions des coûts: le poids de l’immigration, la prolifération des agences administratives indépendantes comme l’ARCOM, le financement public des partis politiques, des syndicats et des associations, les subventions au secteur des « cultureux », l’aide officiel à la presse, etc.
Le court-termisme propre aux soi-disant démocraties libérales occidentales empêche de facto toute émergence concrète d’une vraie « Europe cuirassée » selon l’heureuse formule de Maurice Bardèche dans L'Œuf de Christophe Colomb. Lettre à un sénateur d'Amérique (1951). Une bombe atomique d’échelle européenne et d’emploi strictement français peut contribuer à l’avènement d’une Europe plus consistante à la condition que les actuels dirigeants, des nabots insupportables, renoncent définitivement au wokisme ambiant, aux inepties de l’État de droit et à leur vassalisation lamentable envers l’Oncle Sam. L’ère s’annonce carnassière. Magnifique enjeu pour que les peuples européens retrouvent un caractère carnivore.
GF-T
- « Vigie d’un monde en ébullition », n° 147, mise en ligne le 13 mars 2025 sur Radio Méridien Zéro.
15:32 Publié dans Actualité, Affaires européennes, Défense | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : armement atomique, bombe atomique, europe, affaires européennes, défense | |
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Comment l'UE fait taire ses critiques – de la Bosnie à la Roumanie
Comment l'UE fait taire ses critiques – de la Bosnie à la Roumanie
Elena Fritz
Source: https://www.pi-news.net/2025/03/wie-die-eu-ihre-kritiker-...
L'UE ressemble de plus en plus à l'ancienne URSS
Cela ressemble à une scène tirée d'un film sur un régime autoritaire: un président élu et ses plus proches collaborateurs sont visés par des mandats d'arrêt – non pas pour corruption ou crimes, mais parce qu'ils défendent une politique qui ne plaît pas à Bruxelles. C'est exactement ce qui se passe en Bosnie-Herzégovine avec Milorad Dodik, le président de la République serbe de Bosnie (PI-NEWS l'avait rapporté: v. https://www.pi-news.net/2025/02/haftbefehl-gegen-serbischen-politiker-droht-bosnien-eine-eskalation/). Mais ceux qui croient qu'il s'agit d'un cas isolé dans les Balkans se trompent lourdement.
Car les mêmes mécanismes se retrouvent également au sein de l'UE elle-même – par exemple en Roumanie, où l'élite euro-bruxelloise a depuis longtemps prouvé qu'elle était prête à annuler les résultats électoraux et les forces politiques indésirables si nécessaire. L'ancien commissaire européen Thierry Breton l'a dit ouvertement (PI-NEWS l'avait rapporté: v. https://www.pi-news.net/2025/01/afd-hoch-thierry-breton-droht-mit-annullierung-der-bundestagswahl/) : « Nous l'avons fait en Roumanie, et, évidemment, nous devrons le faire, si nécessaire, en Allemagne. »
L'UE évolue vers la dictature
Est-ce une menace ? Ou une pratique déjà établie ? Ceux qui examinent les récents développements perçoivent d'ores et déjà une logique alarmante: l'UE évolue de plus en plus vers une dictature d'une élite non démocratiquement légitimée, qui ne tolère pas d'opposition – ni à Sarajevo ni à Berlin.
Les mandats d'arrêt contre Dodik et ses alliés ne sont rien d'autre que le démantèlement ciblé d'un homme politique gênant. Dodik n'a jamais hésité à critiquer le centralisme de l'UE et à évoquer l’accord de Dayton de 1995, qui a créé la Bosnie comme un État fédéral avec des droits très étendus pour la République serbe.
Mais cette autonomie est une épine dans le pied de Bruxelles. Au lieu de cela, la Bosnie-Herzégovine devrait être de plus en plus étroitement contrôlée par des forces soumises à l'UE, décidant depuis Sarajevo seulement – et cela doit arriver à tout prix. Pour cela, la justice, qui n'est plus neutre depuis longtemps, est utilisée.
Les élections qui ne correspondent pas au schéma sont corrigées
Le procureur en chef Cazim Hasanpahic n'agit pas ici en tant que défenseur du droit, mais comme un exécuteur politique. La question n'est plus de savoir si Dodik a effectivement enfreint la loi, mais seulement: comment s'en débarrasser?
Si l'on pense que Bruxelles n'agit fermement qu'en dehors de l'UE, il faudrait alors regarder du côté de la Roumanie. Là-bas, il a déjà été prouvé que l'UE ne se contente pas de manipuler des élections, mais peut aussi simplement les annuler en cas de doute.
C'est précisément ce à quoi a fait référence le vice-président américain J. D. Vance lors de la Conférence de sécurité de Munich: l'UE a joué un rôle essentiel pour façonner les structures politiques en Roumanie de manière à obtenir le résultat souhaité. Des élections qui ne cadrent pas avec le plan? Alors, il suffit de les corriger.
Image de l'ennemi : Viktor Orbán
C’est un secret de Polichinelle qu’en Roumanie, l’Agence anticorruption (DNA) a été utilisée pour écarter des politiciens indésirables par le biais d'accusations entièrement fabriquées. Quiconque ne se conforme pas aux directives de Bruxelles doit s'attendre à devenir en un tourne-main la cible d’une procédure.
Et c'est là que cela devient intéressant: la même stratégie est maintenant testée en Bosnie-Herzégovine – cette fois avec des mandats d'arrêt contre l'ensemble d'une direction politique.
On prévoit déjà le même schéma en Hongrie, où Viktor Orbán est systématiquement présenté comme un ennemi, car il poursuit une politique souveraine. Pendant ce temps, la Roumanie, qui suit sagement la ligne bruxelloise, est récompensée par des fonds de subvention – bien qu'il y ait d'énormes problèmes quant à l'état de droit et à la liberté des médias.
Qui ne se plie pas est éliminé par l'UE
L'affaire Milorad Dodik n'est pas seulement un problème régional – c'est un signal d'alarme mondial. L'UE ne mise plus sur la démocratie, mais sur le contrôle. Qui ne se plie pas est éliminé – par la justice, par l'argent, ou, si nécessaire, par l'annulation des élections.
La question cruciale est la suivante: les gens vont-ils accepter cela ? Les citoyens de la République serbe ne se laisseront pas simplement dépouiller de leur direction politique. Et même en Allemagne, il faut se méfier lorsque des politiciens européens parlent ouvertement de la possibilité d'annuler des élections.
La Bosnie-Herzégovine n'est que l'essai. Ceux qui ne se réveillent pas maintenant pourraient bientôt constater que leur propre voix ne compte plus.
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samedi, 15 mars 2025
Trente jours de cessez-le-feu: manœuvre sur l'échiquier ou capitulation?
Trente jours de cessez-le-feu: manœuvre sur l'échiquier ou capitulation?
par Elena Fritz
Source: https://www.pi-news.net/2025/03/30-tage-waffenstillstand-...
Lors de négociations à Djeddah, l'Ukraine et les Etats-Unis ont proposé un cessez-le-feu de 30 jours dans la guerre contre la Russie. Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a commenté sèchement: « La balle est dans le camp de la Russie ». Derrière ce geste se cache plus qu'une promesse de paix - c'est une étape tactique dans un conflit qui écrit depuis longtemps ses propres règles. L'Ukraine est sous pression, la Russie a l'avantage, et les Etats-Unis cherchent un nouveau rôle. Que signifie cette offre et comment Moscou va-t-elle réagir? Une analyse de la situation.
Kiev a atteint la limite de ses forces
Les forces armées ukrainiennes sont à la peine. Dans le secteur de Koursk, Kiev a perdu plus de 66.000 soldats depuis le début des combats - un chiffre qui pèse non seulement sur le front, mais aussi sur le gouvernement Zelensky. Les lignes s'effritent, les troupes russes gagnent du terrain. Un cessez-le-feu de 30 jours serait un répit pour l'Ukraine: le temps de faire le plein de munitions, de réorganiser les troupes et d'augmenter la production de drones. Mais cette offre ne vient pas de la force. C'est un signal à la nouvelle administration de Donald Trump que Kiev est prête à s'adapter - à une politique qui mise moins sur la confrontation et plus sur la négociation.
Les Etats-Unis ont, en parallèle, repris leur soutien: les livraisons d'armes vont bon train, les données des services secrets affluent. Cela montre que Trump ne veut pas d'escalade dans le conflit, mais qu'il ne veut pas non plus en sortir. Le cessez-le-feu est une proposition de compromis - dont l'objectif est de forcer les deux parties à s'asseoir à la table. Pour Kiev, c'est une chance, pour la Russie, un défi.
Le calcul de Moscou
La Russie est confrontée à une décision claire. Le front ukrainien s'affaiblit, les objectifs stratégiques tels que le contrôle total des régions du Donetsk, de Louhansk, de Kherson et de Zaporijia sont proches. Pourquoi faire une pause maintenant ? Un cessez-le-feu permettrait à Kiev de se rétablir - un risque que Moscou connaît bien après l'expérience des accords de Minsk. A l'époque, l'Ukraine avait profité du calme pour se réarmer. Poutine ne l'aura pas oublié.
Malgré tout, la Russie pourrait accepter - si le prix est bon. Exigences possibles: un arrêt des livraisons d'armes occidentales à Kiev, un assouplissement des sanctions ou la restitution des parties occupées de la région de Koursk. Koursk en particulier est un point névralgique: tant que des troupes ukrainiennes s'y trouvent, un cessez-le-feu reste délicat pour Poutine sur le plan de la politique intérieure. Sans concessions, Moscou refusera probablement l'offre - ou retardera les négociations jusqu'à ce que le front crée d'autres faits.
Les moyens de pression de Washington
Si la Russie dit non, les Etats-Unis n'ont que des options limitées. Sur le plan militaire, l'Occident est déjà fortement engagé - de nouvelles livraisons pourraient prolonger la guerre, mais ne pourraient guère la décider. Au lieu de cela, Washington misera sur des sanctions: restrictions financières plus sévères, blocage des exportations d'énergie, accès aux avoirs russes gelés. Mais l'effet en sera douteux. L'Europe est dépendante du gaz russe, l'économie mondiale vacille. Le levier financier est réel, mais il n'est plus aussi tranchant qu'en 2022.
Jeudi, Trump s'entretiendra avec Poutine - un entretien qui pourrait donner le ton des prochaines semaines. Trump veut marquer des points en tant que médiateur, sans trop sacrifier. Une offre avec de la substance - par exemple un allègement des sanctions ou un renoncement ukrainien à toute adhésion à l'OTAN - pourrait séduire Poutine. Mais la probabilité est faible: l'Occident interpréterait cela comme une faiblesse, et Trump a besoin de succès en politique intérieure, pas de controverses. Il est plus probable qu'une offre minimaliste ne convainque guère la Russie. Pour Zelensky, un échec serait amer - son soutien en Occident ne tient qu'à un fil.
Un cessez-le-feu de 30 jours est un exercice d'équilibre. Une aide à la survie pour l'Ukraine, un risque pour la Russie, un test pour les Etats-Unis. La décision revient à Moscou, mais tout le monde en supporte les conséquences. Si la Russie refuse, l'Occident s'en servira comme preuve de « bellicisme » - et continuera à faire saigner les combattants du front. Si elle accepte, sans garanties, elle pourrait tomber dans un piège. Les prochains jours montreront qui a les meilleures cartes en main - et qui les joue le plus intelligemment. Les négociations entre Trump et Poutine fixeront le cap. D'ici là, la situation reste ouverte : une guerre qui pourrait faire une pause, mais qui ne prendra pas fin.
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vendredi, 14 mars 2025
Si Trump peut immobiliser les F-35: leur achat est-il un investissement périlleux?
Si Trump peut immobiliser les F-35: leur achat est-il un investissement périlleux?
Berlin. En 2022, lors de la première année de la guerre en Ukraine, le gouvernement allemand « feu tricolore » a décidé d'acquérir 35 chasseurs F-35 américains. En décembre 2022, la commission des finances du Bundestag a officiellement débloqué les fonds nécessaires –environ 8,3 milliards d'euros. Non seulement sur le plan économique, cet achat, dont la ministre de la Défense de l'époque, Christine Lambrecht, était responsable, a rapidement suscité des critiques. En effet, la Suisse, qui a également choisi d'acquérir les F-35, paie « seulement » 167 millions d'euros par appareil auprès du fabricant Lockheed, tandis que l'Allemagne doit débourser 286 millions.
Cependant, ce qui est plus grave, ce sont les réserves d'ordre technique concernant cet avion de chasse furtif et polyvalent de fabrication américaine: des experts, comme le spécialiste ès-sécurité de Bonn, Joachim Weber, soulignent que le risque de crash du F-35 est relativement élevé, similaire à celui du tristement célèbre « Starfighter », et que, même après 15 ans de développement, le taux d'utilisation, c’est-à-dire la disponibilité des appareils, dans les forces armées américaines n'a pas beaucoup dépassé la barre des 50 %. De nombreuses « maladies de jeunesse » de cet avion de chasse high-tech ne sont toujours pas résolues.
Il existe cependant un argument encore plus lourd contre l'achat de cet appareil américain qui s'élève à plusieurs milliards – c'est ce que les initiés appellent le « Kill Switch », soit la possibilité de mettre hors d'état de fonctionnement le F-35 par une simple pression sur un bouton. Joachim Schranzhofer, responsable de la communication du groupe d'armement allemand Hensoldt, a confié au journal Bild: « Parler de la fonction 'Kill Switch' dans le F-35 n'est pas qu'une rumeur. C'est techniquement très simple via le système de planification des missions, et, si ce système est désactivé, cet avion reste alors cloué au sol ».
Les inquiétudes, quant à cette possibilité, ont été suscitées par le député français du PPE, ancien chef des services de renseignement militaires français, Christophe Gomart, qui, en faisant référence au « Kill Switch », a logiquement considéré l'indépendance européenne comme limitée; car les États-Unis se réservent le contrôle des systèmes centraux de leurs armes: les pays disposant d'équipements d'origine américaine ne pourraient éventuellement pas les utiliser sans l'approbation du ministère américain de la Défense.
Il n'est pas surprenant que le « Kill Switch » soit de nouveau discuté précisément en ce moment. En effet, le président américain Donald Trump, qui impose aux Européens le virage radical de la politique étrangère américaine, aurait ainsi un atout précieux face aux Européens réticents. Les premiers commencent d'ores et déjà à avoir des sueurs froides.
C'est ainsi que l'ancien directeur de la Conférence de Munich sur la sécurité, Wolfgang Ischinger, a envisagé lors d'une conversation avec le journal Bild une éventuelle annulation de l'achat des F-35, lequel s'élève à plusieurs milliards: « Si l'on craint que les États-Unis ne fassent avec les F-35 allemands à venir la même chose qu'avec ceux qui ont été engagés sur le front en Ukraine, alors on pourrait envisager une résiliation de contrat. »
En principe, la Luftwaffe devait recevoir les premiers F-35 dès 2026. À la lumière des développements actuels, cela n'est absolument plus sûr (rk).
Source: Zu erst, März 2025.
15:27 Publié dans Actualité, Affaires européennes, Défense, Militaria | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : f-35, aviation, allemagne, forces aériennes, europe, affaires européennes, défense, armement, militaria | |
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Allemagne : élections aux temps décisifs
Allemagne: élections aux temps décisifs
Enric Ravello Barber
Source: https://euro-sinergias.blogspot.com/2025/03/alemania-elec...
Les élections législatives allemandes, d'une importance capitale, ont donné le résultat que les sondages annonçaient, y compris l'ascension des néo-communistes woke de Die Linke, qui sont passés en quelques semaines d'une absence au Bundestag à une représentation significative avec 8,8 %, soit pratiquement le double de ses résultats précédents.
Ces élections étaient d'une importance majeure car elles définissent l'avenir politique de ce qui reste la première puissance de l'UE. On savait que les Allemands allaient punir la gestion pusillanime du chancelier sortant Olaf Scholz de la SPD, et qu'un nouveau gouvernement allait diriger l'Allemagne pendant les quatre prochaines années.
Les deux clés de ces élections sont: le retour de la CDU/CSU au pouvoir après l'effondrement social-démocrate et le résultat historique obtenu par les nationalistes de l'AfD, qui atteignent 20,8% des suffrages.
Résultats par partis
CDU/CSU : c'est le vainqueur clair des élections avec 28,6% (+4,4%), bien qu'il soit légèrement en dessous des 30% annoncés dans plusieurs sondages.
L'AfD, avec 20,8% (+10,4 %), est le parti qui connaît la plus forte croissance, doublant ses voix par rapport au résultat d'il y a quatre ans. Ce grand résultat le place comme le deuxième parti d'Allemagne, ce qui constitue un tournant historique, rompt avec un demi-siècle de tendance où la CDU/CSU et la SPD se disputaient alternativement la première et la deuxième place.
La SPD, avec 16,4%, est le grand perdant des élections, avec 9,3% des voix pour devenir le troisième parti d'Allemagne.
Les Verts atteignent 11,6%, malgré une baisse de 3,1%, réussissant à se maintenir malgré le profond essoufflement de leur participation dans la coalition gouvernementale sortante et les positions bellicistes adoptées par leur ministre des Affaires étrangères, Annalena Baerbock.
Die Linke 8,8% est le "deuxième gagnant moral" des élections, doublant presque leur résultat précédent (+3,9%) ; quelques semaines avant les élections, les sondages leur donnaient un petit 4%, ce qui aurait signifié une force extra-parlementaire et initié le chemin vers la marginalité et l'insignifiance politique. Le résultat les confirme comme une référence importante pour la gauche, d'autant plus que leur concurrent dans ce spectre politique, le BSW, se retrouve hors du Parlement.
Le BSW s'est cependant rapprocher de la barre fatidique des 5%; à 3 centièmes de pourcent près, ce nouveau parti aurait pu envoyer des représentants, pour la première fois, dans la chambre fédérale allemande. Son 4,97% pourrait marquer un tournant à la baisse pour cette formation de gauche critique vis-à-vis de l'immigration, qui devra survivre en tant que force extra-parlementaire pendant quatre ans. Sa présence dans les parlements régionaux à l'est du pays constitue son possible radeau de sauvetage.
La FPD obtient 4,3% et est ainsi le "deuxième perdant" des élections, baissant de 7,1% par rapport à 2021, et se retrouvant désormais hors du Parlement. Les libéraux paient très cher leur participation anodine dans le gouvernement de coalition sortant. Leur leader abandonne la politique et le parti entre dans une dérive qui pourrait mener à sa disparition de la scène politique.
Réalités géographiques et sociologiques
Pour comprendre le sens de ces élections et surtout pour connaître les constantes sociologiques allemandes, il est important de prendre en compte les données suivantes:
L'AfD est le premier parti dans l'est de l'Allemagne et gagne dans tous les Länder de l'ancienne RDA avec des pourcentages de vote très élevés.
Saxe, 42,9 % (+17,2)
Thuringe, 38,6 % (+14,6)
Saxe-Anhalt, 37,4 % (+19,6)
Mecklembourg-Poméranie, 35,3 % (+17,3)
Brandebourg, 32,5 % (+14,4 %)
Il est nécessaire d'ajouter que, dans deux Länder occidentaux, l'AfD a dépassé la barre des 20%.
Sarre, 21,6 % (+11,5)
Rhénanie-Palatinat, 20,1 % (+10,5 %)
Des résultats qui contrastent avec ceux de la ville de Berlin, où Die Linke est la force la plus votée avec 19,9% et où l'AfD occupe seulement la cinquième place avec 15,1%.
Dans l'Allemagne occidentale, la prédominance est clairement en faveur de la CDU/CSU.
Plus que significatif est la comparaison du vote des jeunes femmes urbaines...
Die Linke 34 %
Les Verts 22 %
SPD 12 %
AfD 9 %
CDU 9 %
...avec le vote des hommes âgés de zones rurales :
CDU 42 %
AfD 18 %
SPD 18 %
Verts 8 %
Die Linke 3 %
Une comparaison qui parle d'elle-même et qui doit être prise en compte par les équipes électorales de l'AfD.
L'AfD se consolide sans aucun doute comme le premier parti des travailleurs allemands, atteignant 37% des voix ouvrières.
Quant au vote musulman, il s'est réparti comme suit :
29 % Die Linke.
28 % SPD.
16 % BSW.
12 % CDU.
6 % AfD.
4 % Les Verts.
Sans aucun doute, un élément d'une importance sociologique énorme a été le vote des retraités. Leur mobilisation et leur soutien massif à des partis traditionnels (CDU/CSU et SPD) ont été déterminants pour empêcher l'AfD de s'approcher des 25% de voix, un pourcentage qui aurait radicalement changé le paysage politique. Avec une telle représentation, l'AfD aurait pu bloquer constamment les initiatives législatives du Bundestag.
Les 20 % de l'AfD. Musk ne donne pas de voix
20,8% est sans aucun doute un résultat spectaculaire, mais qui laisse un léger goût d'insatisfaction parmi les dirigeants et sympathisants de l'AfD. 20% était le pourcentage donné par les sondages, il y a des mois. L'arrivée de Trump à la Maison Blanche, l'intervention “en ligne” d'Elon Musk lors d'un événement de campagne et une interview d'Alice Weidel se distanciant des positions les plus controversées du parti, ont fait penser que cela pourrait donner un important coup de pouce électoral à la formation nationaliste. Ce ne fut pas le cas; de plus, depuis l'intervention de Musk dans sa campagne, l'AfD a chuté de quelques dixièmes dans les intentions de vote.
La réaction de Trump aux résultats électoraux, se félicitant de la victoire d'un parti conservateur (CDU), démontre sa méconnaissance de la politique allemande et ce que cela importe peu à son “allié” présidentiel américain.
L'AfD doit prendre soin de ses relations avec la nouvelle administration de Washington. Trump a déjà annoncé l'imposition de droits de douane de 25% sur tous les produits européens, y compris les automobiles, un coup dur pour le principal secteur exportateur allemand et le moteur économique du pays. Si l'AfD veut se placer comme le porte-parole de ceux qui nuisent à l'économie et aux travailleurs allemands, les conséquences électorales sont plus que prévisibles.
Merz, l'anti-Merkel ?
Les résultats électoraux font du leader de la CDU/CSU, Friedrich Merz, le nouveau chancelier allemand virtuel. Pour y parvenir, il devra simplement remettre en place une "grande coalition" avec la SPD.
Merz représente l'aile droite et conservatrice de la CDU. Son retour au sein du parti et dans le premier plan de la politique, qu'il avait quitté en raison de désaccords avec Angela Merkel, signifie un tournant à droite de la CDU sur des thèmes clés, y compris un changement dans la politique d'asile initiée par Merkel, que Merz a qualifiée de catastrophique. De nombreux commentateurs s'accordent à définir Merz comme un anti-Merkel.
Ses premières déclarations ont été claires concernant le besoin de récupérer la puissance économique, diplomatique et militaire de l'Allemagne, allant jusqu'à envisager la possibilité d'une défense nucléaire pour l'Allemagne. Dans ce sens, il s'est exprimé clairement en faveur d'une émancipation européenne vis-à-vis des États-Unis, pour laquelle il organisera toute une série de rencontres avec d'autres dirigeants européens une fois en fonction.
Sans aucun doute, un aspect clé de ces élections et de l'évolution politique de l'Allemagne dans les années à venir est l'immigration et son impact sur la sécurité des citoyens. C'est l'argument principal qui a permis à l'AfD de se positionner comme la deuxième force politique. Les stratèges électoraux de la CDU/CSU le savaient et lors de la campagne, ils ont fait des déclarations en faveur d'un meilleur contrôle de l'immigration. Rapidement, les promesses des démocrates-chrétiens, toujours fragilisées, se sont diluées; quelques jours après les élections, Merz a "précisé" - une manière douce de le dire - toutes ses promesses électorales sur ce sujet, assurant que "personne - il parle de lui-même - n'a parlé de fermer les frontières". Ce 3 mars, l'Allemagne a subi une autre attaque indiscriminée liée à l'immigration avec deux morts et plusieurs blessés, une de plus dans une longue liste.
Si Merz, à la tête de la coalition prévisible CDU/CSU-SPD, ne parvient pas à agir avec fermeté dans les questions de l'immigration et de l'insécurité, son mandat sera fait d'une crise continue qui pourrait conduire l'AfD à gagner les prochaines élections, tant que ses positions internationales ne se confondent pas avec celles qui, dans les années à venir, attaqueront l'industrie, l'économie et la position géopolitique de l'Allemagne - et de l'Europe.
Des temps décisifs, comme disait Spengler.
NOTES:
(1) https://www.lavanguardia.com/internacional/20250224/10415188/lider-liberales-alemanes-abandona-politica.html
(2) https://www.fdesouche.com/2025/03/03/allemagne-le-vote-des-seniors-en-faveur-des-partis-traditionnels-a-ete-determinant-pour-freiner-lascension-de-lafd/
(3) https://x.com/F_Desouche/status/1893806009484718369
(4) https://www.abc.es/internacional/trump-felicita-alemania-nueva-victoria-conservadora-suyo-20250224022904-nt.html
(5) https://www.dw.com/es/trump-anuncia-aranceles-del-25-por-ciento-a-productos-de-la-ue/a-71763764
(6) https://www.lecho.be/economie-politique/europe/elections/friedrich-merz-l-anti-merkel-aux-portes-de-la-chancellerie/10589036.html
(7) https://www.swissinfo.ch/spa/merz-quiere-discutir-la-defensa-nuclear-con-las-potencias-nucleares-europeas/88911116
(8) https://cnnespanol.cnn.com/2025/02/23/mundo/resultados-elecciones-alemania-friedrich-merz-conservadores-ultraderecha-trax
(9) https://www.swissinfo.ch/spa/merz%2C-ganador-de-las-elecciones-alemanas%2C-matiza-su-pol%C3%ADtica-para-restringir-la-migraci%C3%B3n/88945979
(10) https://www.elmundo.es/internacional/2025/03/03/67c5a275e...
11:43 Publié dans Actualité, Affaires européennes, Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : allemagne, élections allemandes, législatives allemandes 2025, europe, affaires européennes | |
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Et la Roumanie explose
Et la Roumanie explose
Andrea Marcigliano
Source: https://electomagazine.it/e-la-romania-esplode/
Que se passe-t-il en Roumanie ? La question n’est pas, loin s’en faut, anodine, même si nos médias et grands journaux ne parlent pratiquement jamais de ce qui se passe à Bucarest et dans ses environs. Ou, au mieux, ils y font allusion, comme s'il s'agissait d'un lointain pays de Clochemerles.
Et, pourtant, la Roumanie n’est pas seulement à notre porte, toute proche, mais c’est aussi un pays membre de l'UE. Et c’est là un fait que nous ne devrions jamais oublier. Parce que ce qui lui arrive peut nous aider à mieux comprendre les comportements de cette Union Européenne. Et, à proportion égale, à comprendre aussi la situation dans laquelle se trouve l’Italie.
Donc, en Roumanie, il y a eu des élections. Un vote qui fut parfaitement régulier, semble-t-il. Qui a conduit à la victoire, certaine et indiscutable, de Câlin Georgescu. Un candidat indépendant, avec une expérience politique limitée, mais un passé professionnel, en tant qu'ingénieur et expert en développement, tout à fait respectable. Une expérience professionnelle, attention, qui fut forgée également aux États-Unis et, surtout, aux Nations Unies.
Georgescu n’a jamais été communiste. Ni pro-russe. Certaines de ses déclarations – qui lui ont valu pas mal de problèmes – auraient laissé entrevoir une certaine, disons, « sympathie » pour la Garde de Fer et son ancien leader, Corneliu Zelea Codreanu.
Cependant, lorsque, en novembre 2024, il a remporté, à la surprise générale, les élections politiques, surpassant les candidats proches de l'Union Européenne, il a été immédiatement accusé d’être pro-russe. Et le résultat électoral a été, tout aussi rapidement, annulé. Par ordre explicite de la Commission Européenne.
Comment ça ? Vous trouvez cela étrange, vous tombez des nues ? Eh bien, je suis désolé, mais les choses se sont passées exactement comme cela. Les résultats électoraux ont été annulés. Les élections ont été suspendues jusqu'à nouvel ordre. Et, enfin, il y a eu assignation à résidence pour Georgescu, avec interdiction de participer à la vie politique pendant six ans.
Le tout sur ordre de Bruxelles. Ce ne sont pas des affirmations sans fondement, car plusieurs membres de la Commission Européenne en ont témoigné. Membres qui, rappelons-le, n'ont jamais été élus ni choisis par aucun peuple, bien évidemment.
Les élections ont donc été annulées et reportées sine die. Quand les Roumains se seront mis dans la tête que la démocratie n'a de valeur que si les gagnants sont des personnes redevables au pouvoir économique et politique qui se cache derrière la Commission Européenne.
Sinon… ça ne compte pas, ça s’annule, ça doit être recommencé.
Mais voilà, le diable est très doué pour faire des casseroles, mais, souvent si ce n'est toujours, il oublie les couvercles.
Et, ainsi, la Roumanie est en train d’exploser. Des manifestations de rue, réelles et massives, à Bucarest et dans toutes les villes. Des manifestations en soutien à Georgescu. Et, surtout, des revendications du droit du peuple roumain à décider de son propre destin.
C’est, en résumé, ce qui se passe à quelques centaines de kilomètres de chez nous.
Mais ne vous en faites pas… continuez à suivre les journaux télévisés qui vous racontent à quel point nous sommes démocratiques en Europe. Et combien il est agréable de vivre dans ce paradis de récits débiles.
10:50 Publié dans Actualité, Affaires européennes, Politique | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : politique, actualité, europe, roumanie, affaires européennes, câlin georgescu | |
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jeudi, 13 mars 2025
Migration et Guerre
Migration et Guerre
Franz Ferdinand
Source: https://www.unser-mitteleuropa.com/161542
Chaque personne sensée se demande pourquoi l'UE désire si ardemment faire entrer autant de migrants en Europe.
Le gouvernement autrichien souhaite désormais au moins mettre un arrêt à la réunification familiale, ce qui pourrait toutefois entraîner un conflit avec l'UE. Il se peut que la situation de détresse dans le système éducatif et de santé ne soit pas acceptée par l'UE, et il est déjà bien connu que le gouvernement "feu tricolore" actuel, composé par les perdants des dernières élections, n'est pas prêt à s'opposer à l'UE.
Si l'on est un citoyen de l'UE averti, on sait bien que derrière ces discours sur les droits de l'homme se cachent d'autres motivations dont on ne veut pas parler ouvertement.
L'une des raisons en est certainement la démographie catastrophique dans nos sociétés « démocratiques » occidentales. Après avoir persuadé le sexe féminin, par le biais d'une propagande insensée, de ne pas avoir d'enfants, l'Allemagne (et cela s'applique en principe à tous les États de l'UE) risque d'entrer en agonie. La fertilité était de 1,57 enfant par femme en 2018. Entre 2011 et 2018, le taux de natalité des femmes allemandes a augmenté de 1,34 à 1,45, tandis que celui des femmes étrangères est passé de 1,82 à 2,12.
La situation est particulièrement dramatique pour les actifs:
Il y a actuellement environ 46 millions de travailleurs en Allemagne, mais seulement 27 millions d'entre eux apportent une contribution nette au système social allemand. Parmi ces 27 millions, 12 millions travaillent dans la fonction publique. Il ne reste donc que 15 millions de personnes pour soutenir l'ensemble du système social en Allemagne. Ce nombre diminue continuellement en raison de l'émigration et des départs à la retraite. En particulier, les baby-boomers partent maintenant à la retraite, et il est bien connu qu'ils ont eu peu d'enfants. On craint que le système social allemand ne s'effondre dans les 10 à 15 prochaines années.
En pratique, cela signifie que les banques centrales doivent imprimer de l'argent pour pouvoir respecter les obligations légales. Cela conduit, en dernier recours, à l'hyperinflation et à l'effondrement du système monétaire, ce qui signifierait également la fin de cette malheureuse UE.
L'ancien gouvernement a adopté, contrairement à ses promesses électorales, un fonds spécial de 900 milliards (qui sont des dettes). Ce qui est particulièrement piquant, c'est que l'ancien gouvernement doit encore faire passer cette absurdité ! La dette publique devrait augmenter dans les dix prochaines années, passant de 60 à 80-100 %.
Si les pensions et les minima sociaux ne peuvent pas être financés, il y aura alors création de nouveaux « fonds spéciaux ».
Apparemment, l'idée était (et cela est constamment affirmé dans la propagande absurde assénée à notre population) de compenser la faible fertilité par l'immigration. Cependant, cette immigration ne conduit pas à plus de revenus pour l'État, mais à plus de dépenses pour toutes les personnes entrantes qui ne peuvent pas être intégrées dans le processus de travail pour diverses raisons.
Au vu de l'hystérie de guerre toujours croissante en Allemagne, cette immigration de personnes principalement masculines prend une tout autre signification:
Le dernier recours des élites, dont la politique à échoué, est de fomenter la guerre, grâce à quoi on peut faire porter son propre échec à quelqu'un d'autre. Actuellement, le conflit en Ukraine s'avère être une opportunité, qu'ont orchestrée les élites occidentales elles-mêmes. Trump l'a clairement reconnu entre-temps !
Que se passerait-il si l'on considère les migrants comme de la chair à canon pour une future guerre contre la Russie ? On se souvient que le tsunami migratoire a commencé en 2015, un an après le coup d'État de Maïdan, qui a initié les conditions pour mener l'Europe vers une guerre avec la Russie.
Les responsables savaient déjà à l'époque qu'on ne pourrait jamais mener une guerre contre la Russie avec nos armées « woke » et contaminées par les idéologèmes LGBTQ. Les soldats allemands découvriraient en masse qu'ils sont en réalité des femmes, ce qui les porterait à révoquer les engagements qu'ils ont pris. De plus, par le passé, de nombreux membres de la Bundeswehr ont tenté de se soustraire à leurs engagements en se déclarant « malades », après avoir constaté que servir dans la Bundeswehr n'était en rien « facile » et pouvait conduire à une guerre conventionnelle ! Bien que la Bundeswehr ait augmenté ces dernières années d'environ 9000 personnes pour atteindre environ 183.000 soldats (et soldates), cela ne sera cependant pas suffisant pour commencer une guerre contre la Russie.
D'ici 2031, la Bundeswehr doit croître pour atteindre le chiffre de 203.000 soldats. Il n'est pas clair comment cela sera réalisé, et pour une guerre contre la Russie, cela reste largement insuffisant.
Actuellement, il y a 1,35 million de personnes en Allemagne en provenance des zones de conflit, Irak, Afghanistan et Syrie. Ces personnes sont habituées à la guerre et n'ont pas besoin d'un accompagnement psychologique après chaque impact de grenade. Avec des incitations adéquates, on peut supposer qu'un pourcentage élevé d'entre eux serait prêt à servir dans la Bundeswehr. De plus, une telle offre constituerait un facteur d'attractivité supplémentaire pour les « réfugiés ». La formation des recrues n'est pas non plus aussi compliquée que celle des spécialistes en informatique. Peut-être verrons-nous bientôt une légion étrangère allemande?
12:55 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : actualité, allemagne, europe, affaires européennes, bundeswehr, armée, guerre, migrants | |
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Trump envisage de « renoncer à la direction de l'OTAN » et insiste pour que le Royaume-Uni et la France prennent plus de responsabilités
Trump envisage de « renoncer à la direction de l'OTAN » et insiste pour que le Royaume-Uni et la France prennent plus de responsabilités
Source: https://dissident.one/trump-overweegt-het-leiderschap-van...
Donald Trump envisage de se départir de la direction de l'OTAN, après avoir insisté pour que les alliés européens prennent plus de responsabilités pour la sécurité du continent, rapporte le Mail.
Les États-Unis ont maintenu leur position de leader depuis la création de l'alliance défensive mise sur pied dans la foulée de la Seconde Guerre mondiale. Depuis lors, le Commandant suprême des forces alliées en Europe a toujours été un général américain de haut rang.
Mais si l'on prend en considération l'objectif actuel des États-Unis, qui veulent que les alliés européens assument plus de responsabilités pour la sécurité de l'Europe, il faut s'attendre également à ce qu'un général britannique ou français prenne bientôt cette position.
Cette hypothèse a été émise après que le président américain a stupéfié ses alliés occidentaux en instaurant une interruption « temporaire » de la livraison d'une aide militaire américaine essentielle pour l'Ukraine, après une dispute historique avec Volodymyr Zelensky au Bureau ovale la semaine dernière.
Le président Trump a averti lundi soir qu'il « ne tolérerait plus longtemps » le leader ukrainien, alors que la relation entre les deux se détériorait toujours davantage après deux semaines de commentaires réciproques.
Quelques heures plus tard, la Maison Blanche a annoncé que l'aide était en cours de « révision » pour « s'assurer qu'elle contribue à une solution ». Cela a conduit à des avertissements selon lesquels, s'il n'y avait pas de changement, l'approvisionnement essentiel en armes américaines pour l'Ukraine serait épuisé d'ici l'été.
Mais mardi, Zelensky a présenté des excuses à Trump après que le Premier ministre Keir Starmer l'a averti qu'il devait restaurer les relations pour sauver son pays.
Dans une intervention conciliatrice, après que la Maison Blanche a annoncé un gel de l'aide militaire à Kiev, le président ukrainien a déclaré qu'il « apprécie vraiment » le soutien des États-Unis et qu'il est « prêt à travailler sous la forte direction du président Trump pour parvenir à une paix durable ».
Il a qualifié la stupéfiante querelle avec le président Trump à la Maison Blanche la semaine dernière de « regrettable ».
Et il a révélé que les dirigeants travaillent sur un accord de paix qui pourrait commencer par « un cessez-le-feu dans les airs… et immédiatement après, par un cessez-le-feu en mer » si la Russie est prête à suivre.
Des sources diplomatiques ont rapporté que Sir Keir et Emmanuel Macron sont prêts à se rendre à Washington la semaine prochaine avec le président Zelensky pour présenter à Trump un front commun sur ce plan.
Trump était en colère après l'avertissement du président Zelensky le week-end dernier selon lequel un accord pour mettre fin à la guerre est « encore très, très loin ».
Dans une déclaration sur X, Zelensky a déclaré qu'il était « prêt à travailler rapidement pour mettre fin à la guerre » et qu'il était prêt à signer un accord permettant aux entreprises américaines d'exploiter les réserves ukrainiennes de minéraux rares « à tout moment ».
11:32 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique internationale, donald trump, europe, ukraine, affaires européennes | |
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